• L’Argent d’Émile Zola
Dès le chapitre I, Paris, et notamment les abords de la Bourse, apparaît comme un cœur battant et vif : « Un instant il resta frémissant […] un cœur énorme, au milieu. »
• Au bonheur des Dames d’Émile Zola
La vie parisienne, avec son intensité, s’incarne dans la foule et l’agitation qui habite le Bonheur des Dames. Cela est flagrant dans cette description du chapitre IV : « Ce n’était plus chose facile […] un long embrassement de toute sa clientèle. » La nouveauté du magasin va avec la physionomie changeante de Paris, sous l’influence des travaux haussmanniens. Le début du chapitre VIII décrit ce Paris en pleine évolution : « Cependant, tout le quartier […] regardait le vide devant elle. » Ces travaux et leur nouveauté s’opposent à la mort lente des quartiers et des commerces plus anciens.
• Le Nabab d’Alphonse Daudet
Si le roman s’enracine dans un passé tunisien, et comporte quelques scènes dans le Midi d’où vient le personnage principal, Paris en est le cadre principal et même par certains aspects un agent : c’est Paris, son décor, son atmosphère, ses codes, qui pousse les personnages à agir. Modèle du parvenu, celui qu’on appelle le Nabab se trouve plongé dans un monde parisien, plein de codes et de jugements. On le voit par exemple dans cet extrait du chapitre II où est mis en avant cet esprit typiquement parisien : « Il y avait là le directeur […] pour l’Église. »
Au début du chapitre IV le lecteur est invité dans le regard d’un provincial lors de sa première réception parisienne : « Vous tous, Parisiens […] quelques mots d’accueil. » Le parti pris est d’expliquer au lecteur, supposé parisien, les angoisses et inconnus d’une telle réception pour l’œil provincial. Par la même occasion, il s’agit ici d’une observation de ce à quoi ressemble une soirée parisienne.
Lors du chapitre XIX (ou chapitre V, partie II dans la version du feuilleton), l’enterrement d’un personnage de marque donne lieu à une représentation spectaculaire qui traverse tout Paris : « La voiture vira péniblement […] s’éboulant dans un trou. » À cette occasion, Paris change de visage, on suit le parcours de la procession, mais également la population réunie autour de cet événement.
• Bel-Ami de Guy de Maupassant
Dans le premier chapitre, Charles Forestier et George se promènent dans Paris. Forestier s’exprime ici sur la variété caractéristique de Paris : « Et ils se remirent en marche […] veux-tu aller ? » La fin du roman, quant à elle, revient à Paris. Elle célèbre le succès de George, dans une scène où sortant de son mariage il observe Paris : « George reprit le bras […] défaits au sortir du lit. »