A propos

Gallica est la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France et de ses partenaires. En ligne depuis 1997, elle s’enrichit chaque semaine de milliers de nouveautés et offre aujourd’hui accès à plusieurs millions de documents.

 

Un peu d'histoire

Dans le projet initial de « bibliothèque d’un genre nouveau » appelée de ses vœux par François Mitterrand en 1988, les technologies multimédia sont à l’honneur. Un projet de bibliothèque virtuelle, accessible depuis les salles de lecture de la Bibliothèque, est alors envisagé : l’objectif est de proposer aux lecteurs, sur des postes de lecture assistée par ordinateur, un ensemble de documents libres de droits et sous droits constituant la « bibliothèque virtuelle de l’honnête homme » (une volumétrie de 100 000 titres et 300 000 images était prévue pour l’ouverture au public du site François-Mitterrand).

L’émergence parallèle du Web et sa démocratisation rapide au milieu des années 1990 modifient le projet initial : la bibliothèque numérique de la BnF, en ligne sur le Web, sera accessible à tous et partout. La possibilité de mettre en ligne des collections numérisées impose de repenser le corpus de documents concernés en fonctions de contraintes juridiques : ne seront disponibles dans la bibliothèque numérique que des œuvres libres de droits (plus d’un tiers des sélections documentaires envisagées sont ainsi retirées du projet, parce que sous droits).

À la fin de l’année 1997, Gallica ouvre ses portes au public virtuel du Web. Elle propose alors l’accès à quelques milliers de textes accessibles uniquement en mode image. Dans les années qui suivent, la numérisation de documents se poursuit pour mettre en ligne des documents représentatifs du patrimoine national ainsi que des documents s’inscrivant dans des projets documentaires ponctuels ; la prise en compte de supports autres que le livre se fait progressivement.

En 2000, une nouvelle version de Gallica voit le jour : y sont désormais aussi accessibles des images et des documents en mode texte. S’y agrègent progressivement plusieurs dossiers thématiques offrant des parcours structurés au sein des collections numérisées (accès cartographique, chronologique, listes thématiques), comme les dossiers Utopie (2000), Voyages en France (2001), Voyages en Afrique (2002), etc.

En 2004, la première charte documentaire précise cette évolution des collections : les quelque 100 000 documents imprimés, 80 000 images et 30 heures de son alors disponibles dans Gallica s’inscrivent dans une dominante disciplinaire en Histoire, Littérature, Sciences et Techniques. Majoritairement francophones, ces ressources libres de droits proposent une large variété de supports (livres, revues, journaux, partitions, estampes, cartes, photographies, enregistrements sonores) et vont de l’Antiquité à la première moitié du XXe siècle, avec une forte présence de documents publiés au XIXe siècle. Organisé autour de corpus significatifs et de programmes de numérisation ambitieux, comme celui de la presse initié en 2005, l’accroissement des collections numériques s’appuie également sur des partenariats avec d’autres bibliothèques. Parallèlement, l’évolution des logiciels de reconnaissance optique de caractères permet d’offrir de plus en plus de documents en mode image et en mode texte.

En janvier 2005 dans Le Monde, Jean-Noël Jeanneney lance le projet d’une bibliothèque numérique européenne pour répondre à Google Books, qui inaugure une accélération dans le développement de Gallica et  unchangement d’échelle et de rythme de numérisation. A partir de 2006, plusieurs marchés de numérisation distincts sont lancés (presse nationale en 2005, livres et revues en 2007, sur un rythme de 100 000 imprimés numérisés en mode image et en mode texte par an). En 2006, les documents consultables dans Gallica bénéficient d'un référencement pérenne avec le lien ARK. En 2007, le prototype Europeana est lancé,  et sert de socle à la nouvelle version de Gallica mise en ligne à la fin de la même année.

Un marché de numérisation dédié aux documents précieux et spécialisés (manuscrits, cartes et plans, estampes, photographies, affiches, partitions, documents sonores, documents de la Réserve des livres rares) est lancé en 2010. Entre 2010 et 2014, Gallica passe de 1 à 3 millions de documents. Les premières pages éditoriales font leur apparition en 2013, autour des collections de presse. Plusieurs centaines de pages structurées par types de documents, thématiques ou aire géographique sont désormais accessibles désormais à partir du bouton "Collections".

En septembre 2015, la refonte intégrale de Gallica est achevée, et une nouvelle version du site est lancée.

 

Une bibliothèque collective

La présence des collections de partenaires dans Gallica prend plusieurs formes, en fonction de l'origine des fichiers numérisés, qu’ils soient produits dans les marchés de numérisation de la BnF ou par les partenaires eux-mêmes.

Dans le cadre des programmes de coopération numérique (sciences juridiques, histoire de l'art, Guerre de 1914-1918, publications des sociétés savantes et des académies, etc.), le marché de numérisation des imprimés de la BnF accueille un nombre de plus en plus important de documents conservés dans des collections extérieures : actuellement, sur les 70 000 imprimés numérisés chaque année par la BnF, un tiers provient d'une cinquantaine de bibliothèques partenaires. Le marché de numérisation des documents spécialisés permet également le traitement de collections extérieures (programmes concertés de numérisation de manuscrits, de portulans), sur des volumes évidemment plus modestes. Ces documents, une fois numérisés et dotés d'une mention de source, sont accessibles en ligne dans Gallica.

Les documents numérisés par les partenaires peuvent bénéficier des moyens de diffusion et de valorisation développés par la BnF, soit par moissonnage des métadonnées des fichiers numériques, soit par intégration des fichiers numériques.

Si le partenaire dispose d'une bibliothèque numérique (bibliothèques partenaires), les métadonnées des documents peuvent être indexées par la BnF et référencées sur Gallica. L'internaute est renvoyé sur le site des partenaires pour la consultation de ces documents. Plusieurs centaines de milliers de documents provenant de plus de 90 bibliothèques partenaires sont ainsi référencées dans Gallica.

Si le partenaire ne dispose pas de bibliothèque numérique, les fichiers numériques résultant de la numérisation de ses collections patrimoniales peuvent être intégrés dans Gallica, à l'instar des manuscrits de Rousseau numérisés par la bibliothèque de l'Assemblée nationale et consultables dans Gallica.

 

Services mobiles

La Bibliothèque nationale de France propose une application Gallica iOS et Android. Cette application, téléchargeable gratuitement sur l’App Store et sur Google Play, donne accès aux documents consultables dans Gallica. Elle permet d’effectuer des recherches au sein de l’ensemble des fonds numérisés. Chaque document peut être téléchargé intégralement ou partiellement : l’internaute peut facilement construire et enrichir sa propre bibliothèque.