La Librairie de Charles V : Droit

Français 498 : Justinien, Institutes, Authentiques, Code, traduction française.

Vingt-deux manuscrits contenaient les œuvres de Justinien : Codex (livres I-X), Digestum novum, Digestum vetus, Infortiatum, Institutiones, Novellae, toutes dans une traduction française. Six d’entre eux sont conservés au département des Manuscrits.Ce manuscrit rassemble les trois textes du Parvum volumen ou 5e livre du Corpus Juris civilis : Institutes, Authentiques et Tres libri (livres X, XI et XII). Daté par le copiste de 1342, l’ouvrage a été décoré par deux artistes : le Maître de Grenoble a exécuté la peinture frontispice du feuillet 1, représentant Justinien sur son trône, remettant son code à dix personnages debout (légistes). Les autres enluminures sont l’œuvre du Maître de Maubeuge. Le manuscrit demeura dans la Librairie du Louvre jusqu’à sa dispersion après 1424. Il entra par la suite dans les collections de Louis de Gruuthuse, seigneur de Bruges, dont les armes apparaissent en transparence sous l’écu de France dans la bordure inférieure du premier feuillet. De même que le manuscrit précédent, il fut cédé à Louis XII par Jean de Bruges.

Français 22969 : Azon, Summa super Codicem, Summa super Instituta, Materia ad Pandectam, traduction française

Au nombre des glosateurs médiévaux du Code de Justinien se distingue Azon (1190 - av. 1233), jurisconsulte de Bologne. Le manuscrit rassemble les traductions anonymes de trois textes de l’auteur : la Summa Codicis ou Summa super Codicem (traduction abrégée des neuf premiers livres), la Summa (ou lectura) Institutionum, la Materia ad Pandectam ou Summulae Digestorum divisée en deux parties. Daté du 3e quart du XIIIe siècle, le volume est orné de lettres historiées sur fond or, dues à la collaboration de deux ateliers parisiens : l'atelier Duprat et l'atelier de Johannes Grusch. Au feuillet 5 le texte est introduit par un « P » historié de 9 UR, dont la hampe constituée de trois baguettes est ornée de petits animaux, oiseaux, hybrides et dragons ; dans l’ove du « P », un personnage assis s’adresse à un groupe de clercs, l’index légèrement pointé vers le haut. L’ouvrage demeura dans la Librairie du Louvre jusqu’à sa dispersion. Il fit partie au XVIIe siècle des collections du cardinal de Richelieu.

Français 493 : Grégoire IX et Raymond de Pennafort, Décrétales de Grégoire IX, traduction en français.

La Librairie du Louvre comptait huit exemplaires de la collection des Décrétales de Grégoire IX rassemblée par le dominicain Raymond de Pennafort et promulguée par une bulle du 5 septembre 1234, dans une traduction française anonyme.Seul ce manuscrit nous est parvenu. L’initiale historiée du troisième feuillet représente Grégoire IX écrivant sous l’inspiration du saint Esprit. Le volume, daté du 3e quart du XIIIe siècle fit partie de la Librairie du Louvre entre 1380 et 1424. À la dispersion de la collection royale, il fut sans doute envoyé en Angleterre par Jean de Bedford. Racheté par Louis de Gruuthuse, seigneur de Bruges, dont les armes apparaissent en transparence sous l’écu de France dans la bordure inférieure du troisième feuilllet. Il fut cédé à Louis XII par son fils Jean de Bruges.