Gravures de costumes

Les collections de la Bibliothèque-musée de l’Opéra présentent des estampes des XVIIe et XVIIIe siècles, rassemblées dans quatorze albums reliés provenant des Menus-Plaisirs du roi, albums qui étaient à la disposition des dessinateurs de l’Opéra afin de nourrir leur inspiration. Les gravures du XIXe siècle, produites majoritairement par l’atelier Hautecoeur-Martinet, constituent cependant le lot le plus important.

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Si les maquettes permettent de découvrir l’idée première d’un costumier, souvent affranchie des contraintes matérielles liées aux matériaux, les gravures de costumes sont l’opportunité de connaître plus fidèlement les costumes de l’Opéra et du théâtre. Des dessinateurs, sur le vif ou de mémoire après une représentation, croquaient les artistes dans leur rôle et des maisons de gravures transcrivaient ensuite leur dessin avec des techniques permettant une large diffusion.

Dès le XVIIIe siècle, la pratique se répand et permet à l’Europe entière de suivre la vie des théâtres et opéras. Ainsi Claude Gillot (1673-1722) fournissait-il à François Joullain (1697-1778) des dessins de costumes de théâtres que ce dernier gravait. Les miniatures de Jean-Louis Fesch (1739-1778) et de son associé Whirsker représentant des comédiens vus de profil, dans leur costume de scène, ont également été gravées.

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