Archives de l'Opéra de Paris

Cette sélection comprend les archives numérisées de l'Opéra de Paris, réparties par ensembles thématiques : Journal de l'Opéra, administration, registres de régie, inventaires, et la correspondance de Charles Nuitter, archiviste de l'Opéra.

Le Journal de l’Opéra se présente comme un calendrier des spectacles de l’Opéra de Paris pour la période allant de 1671 à 1981. Réalisé en plusieurs étapes, au cours des XIXe et XXe siècles, il fournit des indications sur la programmation lyrique et chorégraphique du théâtre. On y trouve également des informations relatives au quantième de la représentation, au montant des recettes, ainsi que la mention d’événements, petits ou grands, ayant affecté le déroulement des spectacles.

Parmi toutes les séries comprises dans les archives de l’Opéra, celle relative à l’administration du théâtre est la plus lacunaire : on ne dénombre que 68 registres d’archives, alors que les séries relatives à la régie, aux fournitures et à la comptabilité en comptent respectivement 392, 514 et 751. Pourtant, c’est au cours du XIXe siècle que l’Opéra connaît ses plus grands bouleversements institutionnels.

La série concernant la régie de l’Opéra comprend 392 volumes. Il s’agit pour l’essentiel de journaux de régie. Sur ces registres, tenus par le premier ou deuxième régisseur, est consigné tout ce qui se passe sur la scène : le spectacle qui est joué, l’heure à laquelle commence et finit la représentation, la distribution lyrique ou chorégraphique, les recettes journalières, les répétitions, et tous les incidents dramatiques petits ou grands.

56 registres d’inventaires sont présents dans les archives de l’Opéra. Anticipant ou accompagnant les grandes réformes administratives affectant la vie de l’établissement, ils fournissent un état des lieux précis et complet du théâtre.

La correspondance adressée à Charles Nuitter, archiviste de l’Opéra de 1866 à 1899, est précieuse pour retracer les grandes étapes liées à la création de la bibliothèque de l’Opéra sous le Second Empire et à son installation dans le Palais Garnier en 1875. Près de 700 lettres  nous permettent de suivre la formation et la constitution de ses collections, de comprendre son fonctionnement et de mieux cerner les attentes du public qui la fréquentait alors.