Remaniements du Roman de la Rose

Cinq témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : NAF 28047, Français 797, Français 12590, Français 19157, Français 24390.

Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : Français 1462, Français 24393.

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Dès les années 1290, le religieux Gui de Mori remanie le Roman de la Rose dans un sens chrétien et en soustrait les passages scabreux. Soucieux de n’apporter au texte de Guillaume de Lorris aucune modification que le lecteur ne puisse déceler, Gui de Mori élabore un système de signes diacritiques qu’il explicite dans son prologue.

Aux alentours de l’an 1500, la moralisation de Jean Molinet livre une version modernisée du Roman de la Rose : réécrite en prose et divisée en chapitres, l’œuvre est assortie de commentaires allégoriques ou mystiques, telle une nouvelle Bible, lui donnant une nouvelle portée spirituelle. La défloration de la rose y est réduite à une chaste cueillette, comparée à la déposition du corps du Christ par Joseph d’Arimathie.