Éditeurs littéraires du XIXe siècle : Famille Didot

De Louis XIV à nos jours, les Didot et les Firmin-Didot sont une dynastie d’imprimeurs-libraires, graveurs et fondeurs en caractères, inventeurs de techniques, fabricants de papier, collectionneurs d’art. Entre 1811 et 1939, ils ont été les imprimeurs de l'Institut de France.  

Carte à jouer : Dame de coeur
Carte à jouer : Dame de coeur
Les Didot : imprimeurs

La famille des Didot forme une dynastie d'imprimeurs depuis François (1689-1757), libraire à partir de 1713, ami et éditeur de l'abbé Prévost. Son fils, François-Ambroise dit "Didot l'aîné" (1730-1804), introduit en France la fabrication du papier vélin, invente la presse à un seul coup et le système des points typographiques ; il est aussi l'imprimeur du comte d'Artois (futur Charles X).

Les fils de "Didot l'aîné", Pierre (1761-1853) et Firmin (1764-1836), héritent l'un de l'imprimerie, l'autre de la fonderie ; ils inventent à leur tour (la stéréotypie par exemple), perfectionnent les caractères typographiques, éditent des catalogues de spécimens (y compris en caractères grecs) et remportent des prix.

Extrait d'un catalogue
Extrait d'un catalogue
Les Didot : éditeurs et auteurs

Les catalogues éditoriaux des frères Pierre (1761-1853) et Firmin (1764-1836) montrent, en 1801, une sélection de classiques français, gréco-latins, anglais et italiens, dont les Oeuvres complètes de Voltaire et celles de J.-J. Rousseau en 20 volumes. Cette sélection est complétée en 1810 par l'Histoire naturelle de Buffon et des codes législatifs.

En 1830, le catalogue des Firmin Didot frères (les fils de Firmin) s'ouvre à nombre de disciplines supplémentaires, dont les "Mémoires de l'Institut", les Sciences morales et politiques, les Sciences et techniques, et des livres d'éducation. Jules Didot (1794-1871), le fils de Pierre, a quant à lui imprimé une collection de "Petit classiques françois" dirigée par Charles Nodier (1780-1844).