Éditeurs littéraires du XIXe siècle : Arthème Fayard

En 1857, Arthème Fayard (1836-1895) fonde une maison d'édition que Joseph-Arthème (1866-1936) reprend à la mort de son père. Après des débuts difficiles (deux faillites), l'entreprise se développe grâce à des romans populaires et des illustrés vendus à prix modique. 

Vidocq
Vidocq
Une édition populaire

Arthème Fayard fonde une maison d'édition en 1857, l'année de la mort de Béranger, très connu à l'époque, et dont il publie des chansons. Après des revers de fortune - la maison fait faillite à deux reprises dans la première décennie de son existence -, l'entreprise s'inscrit dans la durée en publiant des romans populaires et une littérature d'affaires sensationnelles ou de faits-divers à prix modique, ainsi que nombre d'atlas et de plans de villes. En 1893, il lance "La Bibliothèque universelle de poche", une collection de livres à 25 centimes. 

Jeanne d'Arc entend une voix
Jeanne d'Arc entend une voix
Des illustrés

Au tournant du siècle, Arthème fils lance des périodiques dans un marché en plein essor ; ce sont des illustrés destinés aux familles et cherchant à éduquer les enfants, les valeurs défendues étant plutôt conservatrices. Sont proposés des récits illustrés (les images accompagnent les textes) puis, progressivement, des bandes dessinées (l'articulation des images crée la narration).

Un homme en train de lire ; derrière lui : Fantômas !
Un homme en train de lire ; derrière lui : Fantômas !
Fantômas : un succès éditorial monstre

Fayard réussit un coup éditorial spectaculaire avec la publication des histoires de Fantômas. Créé par Pierre Souvestre (1874-1914) et Marcel Allain (1885-1969), ce génie du mal avançant toujours masqué marque la société de divertissement de la Belle Époque en étant le protagoniste de 32 romans entre 1911 et 1913, puis de plusieurs films avant la Grande guerre. Son succès s'est renouvelé pendant tout le siècle et le maître du crime pourrait encore avoir de beaux jours devant lui.