Musique instrumentale

Mélodie interprétée uniquement grâce à un ou plusieurs instrument(s) mais sans partie vocale. On utilise également le terme pour désigner des airs vocaux transcrits pour être joués par un instrument soliste.

Pièce généralement écrite pour piano et composée de plusieurs fragments. Le ton se veut gracieux et plaisant comme l’ornement du même nom, au point que le nom de ce genre soit parfois considéré comme un synonyme d’ornement. Le plus célèbre exemple en est les Deux Arabesques de Debussy.

Le badinage est l’appellation donnée, au début du XVIIIe siècle, à un des mouvements dans une suite instrumentale. Le terme est issu du verbe « badiner », désignant en musique un style d’interprétation agréable, gai et léger. Le caractère frivole est accompagné d’un rythme à 2/4 et d’un tempo rapide. Un des plus célèbres exemples célèbres est la Badinerie de J. S. Bach dans sa deuxième Suite d’orchestre en si mineur.

Le terme de bagatelle, issu de bagatella qui désigne un objet de peu de prix, indique un morceau court au caractère léger composé le plus souvent pour le clavier. Ce titre apparaît dans les Pièces de clavecin de François Couperin (Les Bagatelles, 1717). Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le terme évolue pour désigner des recueils de pièces courtes et plaisantes, incluant des menuets, pastorales, duos…

C'est dans les oeuvres de Frédéric Chopin que l'on trouve pour la première fois le terme de ballade, qui désignait auparavant une oeuvre vocale, appliqué à des pièces instrumentales, pour de grandes compositions pour piano. A sa suite, Johannes Brahms, Edvard Grieg puis Franz Liszt, Claude Debussy et Gabriel Fauré s'illustrèrent dans le genre

La barcarolle est d'origine vénitienne, accompagnant sous le terme de gondoliera le travail des gondoliers. Elle est introduite dans de nombreux opéras comme Obéron de Carl Maria von Weber, Othello de Giuseppe Verdi, Une nuit à Venise de Johann Strauss ou encore Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach. La barcarolle figure également parmi les pièces ornementales pour piano, écrite en 6/8 avec un accompagnement au rythme marqué.

On trouve la berceuse à la fois chanson populaire, dans l’opéra et sous forme de mélodie. La construction peut également être très exigeante comme chez Chopin dans sa Berceuse op. 57 où une mélodie simple est développée en figures de plus en plus complexes.

La cadence désigne, en termes d'analyse musical, une succession d'accords conclusifs. Appliqué à un morceau dans son ensemble, elle indique un passage improvisé par un soliste, souvent à la fin d'une pièce plus longue (concerto par exemple). L'objectif est de surprendre et d'émouvoir les auditeurs, notamment par la viruosité du soliste. Selon plusieurs sources du XVIIIe siècle, dont Jean-Jacques Rousseau dans son Dictionnaire de musique,

Du grec kanôn, la règle, le canon permettait, dans la musique polyphonique médiévale et renaissante, de déduire toutes les autres voix d’un chant à partir d’une voix notée. De ces règles découle un genre de musique vocale et instrumentale de composition polyphonique dans lequel tout ou partie des voix concordent d’un point de vue mélodique et rythmique mais interviennent à différents moments les unes des autres.

Le terme italien capriccio désigne au XVIe siècle des groupes de compositions de divers genres constitués selon plusieurs types de critères : par exemple, des séries de madrigaux en huitains de l’Orlando furioso, par Jachuet de Berchem en 1561, ou des mélanges plus hétéroclites (compositions vocale, musique instrumentale, formes variées comme les « canzoni », les « toccate », etc).

L’adjectif « choral » est issu du latin médiéval « choralis », ce qui se rapporte au chœur. Appliqué principalement aux compositions vocales religieuses, il s’applique par extension à toute composition, même profane, caractérisée par la verticalité de l’écriture et l’imitation plus ou moins parfaite de la disposition des voix d’un chœur, ou par une mélodie rappelant un hymne.

Le concerto, provenant du latin concertare, « lutter, rivaliser », désigne depuis le XVIe siècle en Italie, un genre musical opposant un soliste (s’il y en a plusieurs, le concerto devient double, triple, ou concerto grosso) à un groupe instrumental d’importance variable. A cette première caractéristique sont venues s’ajouter d’autres règles variant selon l’époque, le goût et la technique instrumentale, codifinat notamment la forme de l'oeuvre. De nombreux compositeurs ont illustré ce genre, par exemple Mozart, Beethoven ou Haydn.

Le concerto grosso oppose deux ensembles sonores : le « concertino » groupant les solistes et le « tutti » ou « plein concert », c’est-à-dire l’ensemble instrumental les accompagnant. Il est souvent composé en mode mineur. De nombreux compositeurs ont illustré ce genre, par exemple Arcangelo Corelli.

L'appellation recouvre divers types de compositions. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le divertissement est une petite pièce musicale composée à une occasion donnée, comme Le Canal de Versailles d'André Philidor (1687) ou Adonis de Michel-Richard de Lalande (1696). Le terme a aussi désigné à la même époque les airs et danses intercalés dans une pièce ou un opéra. Au siècle suivant, le « divertimento » est un genre en vogue,

Un duo est une pièce écrite pour deux instruments, différents ou non. Les titres de ce genre de composition varient grandement : duo (ce terme apparaît vers le XVe siècle), sonate (souvent pour au moins un piano, la « sonata a due » pouvnt comporter une basse continue en plus), suite, etc. Le genre se maintient durant l’époque moderne, connaissant une grande vogue autour de 1800 et est toujours pratiqué au XXe siècle.

L'élégie grecque antique désigne un genre poétique, traditionnellement accompagnée à l’aulos, une sorte de flûte grecque. Son caractère mélancolique est la seule caractéristique qui a perduré dans les élégies de l’époque moderne, lieu d’expression de prédilection des peines amoureuses et des complaintes funèbres, désignant à partir du XIXe siècle des compositions uniquement instrumentales.

La fantaisie désigne un morceau de musique instrumentale généralement conçu pour clavier et ne suivant pas un jeu de règles formelles. En cela, ce genre se rapproche souvent de l’improvisation : un ou plusieurs motifs sont développés au fil du morceau et de ses variations. Il s’est développé en Europe au XVIe siècle, sous la forme de pièces conçues pour le clavier ou le luth. A l’étranger, elle est appelée fantasia en Espagne et en Italie, fancy en Angleterre, Fantasie en Allemagne.

Ce type de morceau est le plus souvent écrit pour le piano. Le nom est une allusion à l’habitude qu’avaient les compositeurs d’écrire quelques mesures dans l’album d’amis et de mécènes : au début du XIXe siècle, ces mesures sont développées en une pièce entière mais néanmoins brève. À Élise de Beethoven, Albumblatt de Schubert, comme les Albumblätter et Bunte Blätter de Schumann, en sont de bons exemples.

La fugue est la forme musicale dont la structure théorique est la plus complexe et organisée, quoique celle-ci ne puisse servir de norme généralement applicable. Trois caractéristiques notables subsistent cependant : un seul thème est développé au fil du morceau ; le nombre de voix ‒ variant entre 2 et 5 ‒ reste constamment équivalent ; et leurs entrées successives respectent des principes d’imitations, alternés avec des passages plus libres.

Le terme est parfois rapproché de celui d’improvisation. Il s’agit d’une pièce de caractère généralement conçue pour le piano et de forme très libre. On pense par exemple, aux Quatre Impromptus de Chopin.

Ce type de morceau est destiné à accompagner et régler le pas d’un groupe en marche (défilé cortège, régiment, etc.). Pour cette raison sa principale caractéristique est un rythme régulier et très marqué. Des marches ont parfois été intégrées à des œuvres plus larges, comme les pièces pour clavecin de François Couperin et Jean-Sébastien Bach, ou bien la marche chinoise dans Rossignol de Stravinski (1914).

Ce type de marche accompagne les cortèges funéraires et adopte par conséquent un rythme lent et solennel. L’exemple emblématique est celle de Frédéric Chopin.

On trouve quatre types de marches militaires, selon la vitesse à laquelle un chef de guerre veut faire avancer son armée : lente, normale (pas ordinaire), rapide (pas redoublé), d’attaque (pas de charge). Elle a une utilité double en empêchant la troupe de se diviser en plusieurs rythmes de marche et de s’éloigner, et en évitant que les soldats ne se fatiguent.

La marche nuptiale vient rythmer le pas des mariés à l’entrée ou à la sortie de l’église. Là encore, le tempo est lent pour marquer toute la solennité de l’événement. La plus connue est celle insérée dans la musique de scène composée par Felix Mendelssohn pour une représentation de la pièce de Shakespeare Le songe d’une nuit d’été , et sa notoriété a encore été renforcée depuis son usage dans le film du même nom réalisé par William Dieterle et Max Reinhardt (1935).

Morceau composé pour un instrumentiste seul ou pour un ou plusieurs instruments avec orchestre, qui est néanmoins plus court qu’un concerto et fréquemment en un seul mouvement. En français, le terme s’applique surtout à des morceaux en un seul mouvement opposant un instrumentiste en solo à un orchestre. En allemand (Konzertstück), il s’agit parfois de pièces qui pourraient appartenir au genre du concertino.

Ces pièces étaient composées exprès à l’occasion des concours de musique, et notamment celui d’entrée au Conservatoire. L’appellation recouvre à la fois les morceaux de lecture à vue, tenant sur une page manuscrite, et les morceaux de concours proprement dits, plus long et éprouvant la virtuosité des candidats. La forme la plus répandue était un thème repris en variations de plus en plus difficiles.

Le morceau de salon est destiné à être joué devant le public restreint d’un salon, fait d’amateurs et d’amis, particulièrement au XIXe siècle quand la pratique du piano, à la mode dès la fin du XVIIIe siècle, se répand largement dans les couches bourgeoises de la population. C’est une époque florissante pour les éditeurs de partitions instrumentales et vocales. Parfois aussi, certains salons accueillent des compositeurs renommés,

En temps de guerre, la rencontre entre musique et art militaire vise à échauffer les esprits et coordonner les mouvements des soldats, tandis qu’en temps de paix, la musique militaire sert surtout à accompagner des parades et des défilés de régiments et, par extension ‒ puisque le chef de guerre est généralement aussi chef d’état ‒ les cérémonies officielles et les fêtes nationales. Cette musique est principalement conçue pour des ensembles de cuivres et de percussions

Sous son équivalent italien notturno étaient rassemblées des musiques de nuit au XVIIIe siècle, instrumentales ou uniquement vocales, tels ceux composés par Mozart (instrumentaux et vocaux) et Josef Haydn. John Field et Frédéric Chopin enrichirent le genre, l’un en renforçant le caractère délicat et évocateur de ces pièces, le second en accroissant le niveau de difficultés techniques et en instaurant un découpage en trois parties permettant les jeux de contrastes.

Pièce pour orchestre servant d’introduction à un opéra, une cantate, voir à une suite pour orchestre chez Jean-Sébastien Bach (deuxième suite en si mineur). Les premières compositions introductives ne portaient pas forcément le nom d’ouverture et restaient assez brèves ; on trouvait aussi « sinfonia » pour désigner les préludes à certains ballets et pastorales. Dès le XVIIe siècle, on distingue les ouvertures à la française (un mouvement lent suivi d’un plus rapide)

Dans la pratique du piano, ce terme désigne une fantaisie jouée à partir de thèmes célèbres (souvent tirés de l’opéra) afin de faire preuve de virtuosité. Franz Liszt en a composé un grand nombre.

Le terme de partita apparaît en musique vers le XVIe siècle, signifiant variation sur une des basses en usage vers 1600. Celles-ci ont donc un rôle de canevas sur lequel les compositeurs viennent composer avec une grande liberté d’invention. Dans les premiers temps, le titre de la série de variations, ou suite, est toujours au pluriel puisque « partita » désigne chacune d’elles ; il apparaît comme titre au singulier par la suite.

Egalement appelée pièce de genre ou pièce caractéristique, une pièce de caractère est une courte pièce instrumentale, généralement écrite pour clavier et dont le titre est souvent anecdotique. Ces morceaux se caractérisent par leur puissance évocatrice et descriptive, la façon dont les passions humaines sont représentées, et par leur volonté de charmer l’auditeur et l’interprète, d’en appeler à leur sensibilité.

Né au XIXe siècle, le genre du poème symphonique vise à exprimer en musique, au moyen de l'orchestre seul et sans recourir à un texte chanté, un contenu narratif, poétique ou descriptif. Il s'agit d'un des genres majeurs de la musique "à programme" de la période romantique et post-romantique.

Il s’agit d’un type de morceau de musique dans lequel un certain nombre de mélodies tirées d’autres œuvres sont enchaînées à la suite, éventuellement reliées par quelques notes de transition. Ce terme s’applique en musique à partir du XVIIIe siècle, à Paris notamment, où les publications de partitions de ce genre se font de plus en plus nombreuses. Au XIXe siècle, le genre du pot-pourri se répand en Europe et en Amérique, sous ce nom ou d’autres encore

Le prélude est d'abord une introduction à une œuvre musicale ou une cérémonie liturgique. Relevant au départ plutôt d’improvisation, les premiers préludes notés apparaissent au XVe siècle dans la tablature d’orgue d’Ileborgh. L’improvisation et la fantaisie restent de mise au XVIIe siècle. Par la suite on tend à distinguer prélude et ouverture. Au XIXe siècle, le prélude devient plus souvent un type de pièce autonome :

On associe souvent prélude et fugue, non seulement comme introduction, mais aussi comme moyen de former une paire avec la fugue qui suit : soit le prélude l’annonce et la fugue constitue son prolongement, soit il est marqué par un caractère tout à fait opposé. Dans son Clavier bien tempéré, Jean-Sébastien Bach crée ainsi 24 paires de préludes et de fugues,

On appelle quatuor soit une sonate pour quatre instruments, soit un ensemble composé de quatre solistes instrumentaux. Dans un quatuor à cordes, les instruments (violon, alto, violoncelle, contrebasse) reproduisent la répartition des voix dans un quatuor vocal. Le quatuor à corde devient un genre en soi dès 1750, surplantant d'autres distributions comme la combinaison piano-cordes (sans contrebasse).

On appelle ainsi un ensemble composé de cinq solistes instrumentaux (dénommé quintuor dans les sources les plus anciennes). Ce type de formation musicale n’apparaît que vers 1760. Il peut parfois n’être qu’une amplification du quartet grâce à l’adjonction d’un alto ou, moins souvent, d’un violoncelle supplémentaire. Boccherini, Mozart, Schubert,… entre autres compositeurs, ont composé des quintettes.

Sonnerie ou batterie de tambour signifiant la retraite, ou le retour à la garnison à une armée, en musique militaire. Dans la marine, elle indique le début du service de nuit.

Ce terme désigne une pièce de caractère instrumentale ou vocale, évocant les visions d’un songe.

Dans l'antiquité, la rhapsodie désigne des fragments de poèmes d’inspiration homérique chantés par les rhapsodes itinérants. A partir du XIXe siècle, elle prend le sens de morceau instrumental ou symphonique de forme assez libre, dans lequel on retrouve souven des thèmes empruntés aux musiques nationales ou régionales. On pense notamment aux Rhapsodies hongroises de Franz Liszt

La romance est d'abord employé en français pour désigner un « air sur lequel on chante un petit poème du même nom, divisé en couplets, duquel le sujet est pour l’ordinaire quelque histoire amoureuse et souvent tragique » (Jean-Jacques Rousseau, Dictionnaire de musique). Au XVIIIe siècle, le genre est également traité en musique purement instrumentale, en reprenant ses principales caractéristiques, notamment le caractère chantant.

Dans la lignée des romances instrumentales apparues aux XVIIIe et XIXe siècles, se développe le genre des « romances sans paroles », (par exemple les trois pièces composées par Gabriel Fauré et les Lieder ohne Worte de Felix Mendelssohn). Il s’agit de morceaux de caractère instrumentaux se voulant la transposition instrumentale des romances chantées. Elles sont généralement écrites en trois parties, en suivant un thème unique.

Le rondo désigne un genre musical caractérisé par des reprises, apparaissant à l’époque classique dans les suites instrumentales, puis dans les symphonies, sonates et concerti dont il constitue la conclusion. Il existe aussi sous forme de pièce indépendante (par exemple : le Rondo brillant de Felix Mendelssohn, 1835 ; l’Introduction et rondo capriccioso de Camille Saint-Saëns, 1863)

Ce terme, signifiant plaisanterie en italien, désigne, aux XVIe et XVIIe siècles, une pièce vocale ou instrumentale au ton léger et sans forme bien déterminée. Claudio Monteverdi a ainsi composé deux livres de Scherzi musicali (1607 et 1632). Beethoven substitue cette forme au menuet dans la sonate et ses dérivés (comme la symphonie et le quatuor) à la fin du XVIIIe siècle.

Piècecomposée pour sept instrumentistes. Il n’existe pas de septuor à cordes seules mais le septuor à vents a quelquefois été une source d’inspiration, quoique les formations mêlant vents et cordes soient les plus fréquents (Beethoven, op. 20 ; Saint-Saëns, op. 65, etc.).

Piècecomposée pour six instrumentistes. Le sextuor à cordes (2 violons, 2 altos, 2 violoncelles) s’est développé au XVIIIe siècle, parallèlement aux formes du quatuor et du quintette. On connaît notamment ceux de Luigi Boccherini, de Johannes Brahms (op. 18 et 36),ou d'Antonín Dvořák (op. 48).

Composition instrumentale pour un soliste ou un petit ensemble. Depuis le milieu du XVIIe siècle, elle est constituée en un cycle de plusieurs mouvements. Cette définition générale ne rend pas cette forme parfaitement distincte d’autres pratiquées aux XVIIe et XVIIIe siècles, comme la toccata ou le concerto. L’élaboration précise de cette forme suit le développement de la musique instrumentale.

Depuis l’époque classique, on donne le nom de trio à une sonate pour trois instruments. D’ordinaire, la combinaison la plus fréquente est celle du trio avec piano, souvent accompagné d’un violon et d’un violoncelle. A partir de Beethoven, chacun des trois instruments se voit accorder une importance égale. Un certain nombre des compositeurs des XVIIIe et XIXe siècles en ont composé,

La suite est une pièce composée de plusieurs mouvements conçus comme des morceaux aux caractères distincts et de nombre variable se succédant l’un après l’autre. Ils sont néanmoins unis par une certaine unité de style et un lien tonal. Cette forme évolue depuis le XVIe siècle où l’on observe les premières associations de danses, jusqu’au XXe siècle, notamment en ce qui concerne la sélection des danses choisies pour figurer dans la suite.

Genre par excellence de la musique orchestrale, la symphonie se définit progressivement au cours du XVIIIe siècle pour connaître son apogée lors de la période classique (Haydn, Mozart, Beethoven). Typiquement constituée de quatre mouvements, avec deux mouvements vifs encadrant un mouvement plus lent et un mouvement de danse, elle apparaît comme l'équivalent de la forme sonate appliquée à l'orchestre.

Ce type particulier de symphonie prévoit plusieurs instruments solistes (entre 2 et 9) en plus de l’orchestre. Ce genre s’est particulièrement développé entre 1770 et 1830 environ. Cependant, ce trait ne la rapproche que superficiellement du concerto grosso : la symphonie concertante n’est que rarement écrite en tonalité mineure et les instruments solistes sont le plus souvent plus nombreux, plus variés et plus indépendants des thèmes de l’orchestre.

Le genre de la toccata remonte à la Renaissance. Le terme désigne, littéralement, une pièce à "toucher", c'est-à-dire à jouer sur un instrument à clavier : clavecin, orgue, et plus tard piano. La toccata est en général une pièce de style improvisé, caractérisé par sa vivacité rythmique et par des traits de virtuosité. Il existe nombre de toccatas célèbres pour orgue (Bach, Widor...) mais aussi pour piano (Schumann, Prokofiev).

Identifiable comme forme musicale à partir du XVIe siècle, la variation consiste en la répétition à plusieurs reprises d'un thème (mélodique, harmonique) qui subit à chacune de ses apparitions des modifications diverses : enrichissement des lignes, complexification du rythme, transposition… Parfois considérée comme un genre "de salon", synonyme de brio et de divertissement, la variation a donné pourtant nombre de chefs-d'œuvre de la littérature instrumentale (Bach, Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Brahms).

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Si la musique écrite est pendant des siècles essentiellement vocale, les notations pour instruments apparaissent à partir de la Renaissance. Au XVIIe et XVIIIème siècle, la musique instrumentale s'autonomise dans des genres qui lui sont propres (concerto et suites par exemple), notamment sous la forme de la musique de chambre (musique en petit effectif instrumental). C'est surtout au siècle suivant que l'on voit apparaître des oeuvres pour formations symphonique avec le grand orchestre romantique.

Pour chaque genre musical sont également disponibles des oeuvres encore protégées par le droit d'auteur, accessibles sur Gallica Intramuros dans les emprises de la BnF.