Éditeurs littéraires du XIXe siècle : Henri Delloye

Henri Delloye (1787-1846), officier démissionnaire de la Garde royale en 1830, fonde en 1835 une maison d'édition pour publier Chateaubriand, Balzac, Vigny et Hugo, ainsi que de grandes collections. Il fait faillite en 1839. Les frères Garnier rachèteront son fonds.

Personnages du XVIIIe siècle
Personnages du XVIIIe siècle
De grandes collections

Après une carrière dans l'armée, Henri (Louis) Delloye démissionne en 1830 en même temps que le dernier Bourbon quitte le trône, et il s'aventure dans l'édition.  

Les catalogues, conservés à la BnF, montrent des sélections exigeantes et éclectiques : oeuvres musicales, pièces de théâtre, essais politiques, "études de moeurs" (à l'image des Promenades dans Londres par Flora Tristan), histoire, poésie et littérature, gravures et lithographies, livres scolaires "classiques et élémentaires". Il crée de grandes collections que les frères Garnier achèteront après sa mort. 

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Delloye : un éditeur des romantiques

L'ambition de Delloye est de publier les grands auteurs romantiques. En 1836, il fonde une société pour l'exploitation des œuvres de Chateaubriand, avec qui un contrat est signé devant notaire. La même année, il signe avec Balzac, en 1838 avec Victor Hugo. Pour les éditer, il s'associe avec des confrères, néanmoins concurrents, dont Gervais Charpentier, Eugène Renduel ou Edmond Werdet.

Delloye publie également Théophile Gautier, Alfred de Vigny et Théodore Hersart de La Villemarqué, auteur dont le nom s'est depuis effacé mais dont le succès éditorial de son livre emblématique - le Barzaz Breiz - bien que non dénué d'ambiguïtés fut indéniable à l'époque.