Les grands textes de philosophie du XVIIe siècle

La philosophie de l’âge classique s’inscrit dans un mouvement de refondation rationnelle du savoir. La source de la philosophie et des sciences est désormais un libre exercice de la lumière naturelle, c’est-à-dire de la raison, et non l’autorité des Anciens ou de la foi.

Philosophe, mathématicien et physicien, Descartes établit les premiers principes d’une science de la nature fondée sur les mathématiques. Partant du doute méthodique et hyperbolique, il  sort de ce doute par l’affirmation du Cogito, ou moi pensant, et établit la certitude de la connaissance sur les idées claires et distinctes. La morale cartésienne est fondée sur la générosité, clé de toutes les autres vertus, c’est-à-dire sur la résolution de bien user de sa liberté. La pensée cartésienne marque le point de départ de la philosophie moderne.

Génie précoce, Pascal publie un traité de géométrie à 16 ans et invente une des premières machines à calculer. Philosophe engagé dans les querelles théologiques de son époque, il défend les thèses jansénistes de Port-Royal dans les Provinciales et travaille à la composition d’une apologie de la religion chrétienne restée inachevée, et qui sera publiée après sa mort en 1670 sous le titre de Pensées.

Philosophe et théologien, ordonné prêtre en 1664, membre de l’Académie des sciences (1699) Malebranche est conduit à la philosophie par la lecture du Traité de l’homme de René Descartes. Il élabore une métaphysique qui tente de concilier la toute-puissance divine avec les lois de la nature.

Fils d’un pasteur Calviniste, Bayle se convertit au catholicisme puis revint à la foi protestante. Professeur de philosophie à l’Académie protestante de Sedan jusqu’en 1681, il s’installe ensuite en Hollande.  En 1682 il publie les Pensées diverses sur la comète et dirige de 1684 à 1687 les Nouvelles de la république des lettres. Son œuvre majeure est le Dictionnaire historique et critique. Pierre Bayle fut un ardent défenseur de la liberté de conscience et de la tolérance.