Danses

Danse d’origine allemande, au rythme binaire et modéré. Elle apparaît au XVIe siècle dans les tablatures de Pierre Phalèse et Pierre Attaingnant, ainsi que pour le luth en Angleterre. L’allemande se développe ensuite dans une large part de l’Europe de l’Ouest gagnant l'Italie et les Pays-Bas. De nombreuses graphies existent donc : alman, allemana, alamain ou almand en Angleterre, allemanda en Italie, allemaigne en France.

Danse andalouse de rythme ternaire, inventée en 1780 par le danseur Cerezo. Le terme pourrait être issu d’un détail vestimentaire : le boléro est le nom d’un chapeau rond et d’un gilet brodé andalous. Cette danse adopte un mouvement modéré à ¾ mais tolère aussi des changements de mesure ; elle se base sur la répétition d’un schéma constant.

Spectacle chorégraphique racontant une histoire uniquement par le biais de gestes et de mouvements de danse. La danse est en effet depuis toujours étroitement liée à la musique. Dès le Moyen Age on danse devant le public au son des instruments dans les mystères ou les mascarades. Le ballet conquiert une place d’honneur à la Cour de France à partir de la fin du XVIe siècle (on parle de ballet de cour).

Danse populaire française à deux temps, avec une levée d’un temps et souvent une syncope à la deuxième mesure. La bourrée aurait été introduite à la cour de France par Marguerite de Valois en 1555. On la rencontre alors comme danse de bal ou dans les ballets de cour mais c’est surtout à la fin du XVIIe siècle qu’elle se répand (notamment dans les œuvres théâtrales de Lully).

Danse française ancienne, du XVIe et du XVIIe siècles, d’un mouvement modéré et d’un rythme binaire. Elle s’exécutait en formant une chaîne, la progression se faisant sur le côté et vers la gauche. Dans l’Orchésographie (1588), Thoinot Arbeau distingue les formes principales de branles : branle double ou commun, branle simple et branle gay. On trouve un nombre assez considérable de variantes.

Air de danse ou pièce instrumentale construits (comme la passacaille) sur une basse obstinée de huit mesures au plus, à ¾ et d’un mouvement lent. Originaire du Nouveau Monde, on en trouve les premières traces  vers 1600 en Espagne. Elle connaît une carrière importante, interrompue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Grâce à la musique de luth et de guitare, la chaconne passe d’Espagne en Italie dès le début du XVIIe siècle.

Danse des Noirs d’Amérique du Nord, de caractère grotesque, écrite à 2/4 sur des rythmes syncopés. Importée en Europe vers 1900, son apparition en Amérique date de 1870 environ. On la trouve essentiellement sous forme de music-hall et de spectacle. Cette danse est présente dans une des pièces de la suite pour piano Children’s Corner (Golliwogg’s cake-walk) de Debussy.

Danse d’origine américaine tenant son nom d’une ville de Caroline de Sud, mais prenant son essor à New York au début du XXe siècle et particulièrement à partir de 1920. Cette sorte de fox-trot rapide au rythme syncopé connut un fort engouement en Europe, tant comme danse de société que comme spectacle de music-hall. Les pas en étaient cependant assez acrobatiques et les danseurs se tournèrent bientôt vers le quickstep.

Danse anglaise, probablement d’origine rurale, très en vogue dans la haute société du XVIIIe siècle. La contredanse est rapide et gaie, à 2/4 ou à 6/8. Introduite en France en 1684, on la trouve également au théâtre à partir du début du XVIIIe siècle. Elle s’exécute en deux lignes de danseurs (les hommes d’un côté, les femmes de l’autre) ; les pas sont simples et en nombre limité.

En italien corrente, la courante est une danse italienne ou française issue du branle courant. L’étymologie laisse entendre qu’il pouvait s’agir d’une danse au rythme enlevé. Décrite dès le XVIe siècle, cette danse à deux au rythme ternaire est très en vogue à la Cour au siècle suivant. Elle disparaît en même temps que le genre de la suite vers 1750.

En polonais krakowiak, il s’agit d’une danse originaire de la région de Cracovie, au tempo syncopé et de plus en plus rapide. Elle est dansée en couple, avec des sauts et des galops. D’abord considérée comme une danse populaire, elle entre dans les salons à la fin du XVIIIe siècle, après la représentation de l’opéra polonais de Jan Steffani, Krakowiacy i gorale (« Cracoviens et montagnards ») en 1794.

Le nom de cette danse vient du mot hongrois csárda signifiant auberge. Inspirée du verbunkos, danse masculine de recrutement militaire également hongroise, elle a été créée entre 1835 et 1840 et pratiquée dans les salons puis intégrée aux ballets. Cette danse fait alterner des passages lents et emprunts de solennité, à d’autres plus rapides. Un des premiers compositeurs à l'avoir illustrée est Márk Rózsavölgyi.

Danse provençale d’origine phocéenne ou grecque. De nombreux danseurs forment une chaîne en se tenant par la main et déambulent en dessinant des méandres. La farandole est évoquée dans L’Arlésienne de Georges Bizet et les Suite provençale et Suite française de Darius Milhaud.

Danse binaire apparue en 1912 chez les Noirs américains. Très syncopée et rythmée, au rythme régulier de huit mesures (4/4), cette danse assez proche du ragtime est devenue très populaire après 1918. Son influence sur le jazz a été extrêmement importante. Le fox-trot emploie alternativement trois figures : la marche, les pas courus, puis les pas glissés à droite et à gauche.

Danse d’origine andalouse à 3/8, d’un mouvement modéré, souvent avec accompagnement de guitare et de castagnettes, alternant avec des couplets chantés. Attestée depuis le XVIIe siècle, elle est transportée d’Espagne vers les colonies où son nom désigne une assemblée bruyante. On trouve fréquemment le fandango dans les pièces du XVIIIe siècle : dans le Baile nuevo de Juan Hidalgo (1721),

Genre poétique et musical du XVIe siècle, constitué d’un mélange de fragments très différents les uns des autres et souvent de caractère populaire. La première occurrence du terme est à chercher en musique, dans les recueils de Pierre Attaingnant, où il désigne deux pièces à quatre voix (Auprès de vous, 1531, et A l’aventure, 1536). On trouve aussi des fricassées à Lyon, avec Henry Fresnau ou Jean Servin. Une voix entière préexistante est généralement employée comme superius ou bassus, tandis que de tout petits fragments sont distribués parmi les autres voix.

Danse qui, au XIXe siècle, clôturait les soirées bourgeoises et les bals masqués. Particulièrement en vogue à Paris entre 1820 et 1875, son rythme imite celui d’un galop de cheval. Son allure est donc rapide et sautillante, à 2/4. Elle se danse par couple, un peu comme une polka rapide, avec de nombreux changements de pas et de sauts.

Ancienne danse, d’origine française, déjà connue au XVIe siècle, mais dont le succès date du règne de Louis XIV, la gavotte dériverait du branle double. Elle se caractérise par une mesure à 2/2 (alla breve), un tempo modéré et par une levée d’une valeur de deux noires. Elle est construite par reprises de 4 ou 8 mesures

Danse populaire d’allure rapide originaire des Iles britanniques. La gigue s’est développée en Angleterre et en Ecosse à l’époque élisabéthaine et fut introduite en France sous le règne de Louis XIV. Cette danse peut être exécutée en solo ou à plusieurs, en frappant les talons et en faisant des pas très rapides.

Danse binaire originaire de Cuba, qui gagne tout le continent européen, en passant par l’Espagne, au milieu du XIXe siècle. Dénommée à Cuba « contredanse créole », elle trahit une nette influence des rythmes africains enracinés dans l’île. La habanera possède un schéma métrique fixe, propice aux rencontres harmoniques par son caractère langoureux et syncopé.

Le ländler désigne tout d'abord une valse lente (d’allure calme, à pas égaux), puis une danse populaire, pratiquée en Autriche, en Allemagne du Sud et en Suisse alémanique, dont l'origine remonte au XVIIIe siècle. Son rythme à trois temps est caractéristique : alors que le deuxième temps se trouve raccourci, le 3e est prolongé, ce qui rapproche la mesure du rythme binaire.

Danse et genre musical qui a connu son heure de gloire au Brésil à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il s’agit d’une fusion entre le « lundu », danse nationale, et la polka venue d’Europe. Le maxixe est noté 2/4 et comporte de nombreuses syncopes, à l’image de la samba qui lui a succédé.

Danse en couple fermée d’origine polonaise et connue à Paris depuis les années 1830 (bien qu’elle existe dans les milieux populaires polonais dès le XVIe siècle). Elle entre dans le répertoire de la danse sociale à la fin des années 1840, à la suite de la polka, et conquiert durablement le public urbain. Il s’agit d’une danse ternaire rapide, à ¾.

Danse de rythme ternaire, d’origine française. Le menuet serait à ses débuts une danse populaire du Poitou (branle du Poitou). Au bal, le menuet supplante la courante dès la fin du XVIIe siècle. Le pas de menuet dure pendant deux mesures, l’accent le plus fort étant mis sur le premier des trois temps de la première mesure. C’est Lully qui met le menuet à la mode à la cour de France et l’introduit également à la scène (Cadmus et Hermione).

Danse originaire des Etats-Unis, qui se danse en société, très à la mode en Europe entre 1910 et 1920. Le one-step se danse à raison d’un pas par temps (d’où son nom). Sa mesure est à 2/4 et son tempo très vif. Il contribue à l’apparition du fox-trot.

Ce nom désigne une séquence de chorégraphie ou de ballet d’après le nombre de ses interprètes. Il apparaît au milieu du XVIIIe siècle dans le ballet d’action et se retrouve au siècle suivant dans le ballet romantique. Sa structure est alors fixée par Marius Petipa : un adagio ‒ danse lente pour le couple ‒, des variations féminine et masculine puis une coda réunissant les deux danseurs.

Danse espagnole d’un tempo modéré, à 2/4 ou ¾, qui s’est diffusée essentiellement à partir du début du XXe siècle. Elle se compose d’une introduction suivie de deux parties principales. Si la première partie est en mineur, la deuxième doit être dans la même tonalité majeure ; si la première est en majeur, la deuxième partie sera à la sous-dominante. La musique du paso doble est très proche de celle du flamenco.

Marche rapide écrite à 6/8, en usage dans la musique militaire française depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle et réglant sa cadence sur 120 pas à la minute. Au XIXe siècle le pas redoublé se rencontre également en dehors du cadre militaire. On peut penser entre autres aux Six pas redoublés de Cherubini pour trompette, trois cors et timbales (1814), au final de l’ouverture de Guillaume Tell de Rossini (1829) ou encore au Cortège burlesque de Chabrier (1881).

Danse au rythme vif d’origine bretonne et populaire, son nom vient de son pas le plus caractéristique : les pieds glissent au sol pour s’entrecroiser. Le passepied est une danse de cours très appréciée au XVIIe siècle et fait son apparition dans le genre de la suite. S’il disparaît globalement pendant le XIXe siècle, c’est pour réapparaître ensuite (Claude Debussy, Suite bergamasque, 1890-1905).

Danse noble, probablement originaire d’Italie (son nom aurait pour origine de la ville de Padoue) et très à la mode au XVIe siècle. La pavane est en  mesure binaire et s’exécute dans un tempo lent, de manière solennelle et majestueuse. Sa forme consiste généralement en la juxtaposition de trois reprises. La pavane s’exécute en couple et en cortège, en avançant ou en reculant, selon deux pas uniquement : simple et double.

Danse d’origine populaire apparue dans les années 1830 en Bohême, la polka atteint Paris en 1840, après avoir transité par Prague, Vienne et Bade. On la rencontre en Angleterre et aux Etats-Unis dès 1844. La polka se danse à deux temps et en couple fermé, contrastant avec les danses à figure (contredanse, quadrille) qui étaient à la mode depuis un siècle et demi. Les couples effectuent au pas de polka un mouvement circulaire.

Variante de la polka, à ¾, qui unit des éléments des deux danses et a été pratiquée surtout en Russie et en France.

Danse nationale polonaise, à ¾, caractérisée par le redoublement du 1er temps et l’accentuation de l’avant-dernier. Par son rythme, la polonaise ressemble presque moins à une danse qu’à une marche et selon certains spécialistes proviendrait non pas d'une danse populaire de la Pologne mais un défilé de la noblesse polonaise à la fin du XVIe siècle.

Danse sociale d’origine française, issue de la contredanse, qui connut un grand engouement et notamment au XIXe siècle. Elle se caractérise par la présence de quatre couples au moins, se déplaçant en carré, et comprend au moins cinq figures (Le Pantalon, L’Eté, La Poule, La Pastourelle ou Trenitz, La Finale). Ces figures sont écrites alternativement à 2/4 ou à 6/8, sur des tempi assez rapides.

Musique de piano afro-américaine, proche du jazz. La plus forte diffusion du rag-time, né dans le sud-ouest des Etats-Unis, se situe entre les années 1870 et 1930 ; son apparition en Europe date du tout début du XXe siècle. Il s’agit d’une composition musicale de caractère mélodique et fortement syncopée. Les interprètes-compositeurs (Scott Joplin, Tom Turpin, James Scott) fixent acoustiquement leurs créations grâce, notamment, aux cylindres des pianos mécaniques.

Danse tchèque, ternaire, d’allure assez rapide. On trouve un dérivé de la rédowa, la redovatchka, à 2/4.

Danse populaire originaire du Languedoc. Elle se danse en cercle par couples, avec un pas bien caractéristique, s’exécutant sur deux mesures dans la même dynamique que celui de la gavotte, mais en sautant sur place. Le rigaudon est d’un tempo rapide et se compose de 2 ou 4 reprises de 8 mesures, à 2/4 ou 4/4. Le rigaudon devient à la mode à la Cour de France vers la fin du XVIIe siècle, et passe dans le répertoire de bal et de scène sous une forme stylisée.

Danse cubaine d’origine africaine s’appuyant sur un accompagnement de percussions et une abondance de rythmes syncopés. Elle est introduite à New York au début du XXe siècle mais ne se répand qu’à partir des années 1930, subissant l’influence du jazz. Dansée dans les salons, la rumba se caractérise par des mouvements marqués des épaules et des hanches

Nommée en français « saltarelle », son nom fait allusion à la vivacité de cette danse. Ce terme apparaît dès le XIVe siècle en Italie. Au XVIe siècle, de même que des danses de rythme semblable comme la gaillarde, elle est généralement associée à une danse plus lente comme la pavane. Dès le siècle suivant, la saltarelle disparaît de la musique écrite et ne se pratique plus que dans les milieux populaires, à de rares exceptions près,

Danse grave et lente, de forme binaire, à ¾ ou 3/2. Chaque phrase y débute sur le temps fort tandis que le deuxième temps est accentué et prolongé une mesure sur deux. L’origine de la sarabande est controversée : elle aurait été mentionnée en 1539 à Panama, mais il se peut qu’elle soit en fait née en Espagne, où elle était à la fin du XVIe siècle une danse populaire échevelée qui a subi de nombreuses interdictions.

Egalement appelée scottish en anglais, ce qui signifie « écossaise », ou « valse écossaise » c’est une danse à deux temps qui pourrait être issue de l’écossaise, une danse ternaire animée de ce pays. Elle s’exécute comme une valse rapide et fut en vogue en Allemagne entre 1830 et 1840, avant d’être remplacée progressivement par la polka.

Chanson et danse espagnoles. La seguidilla se danse à 3 temps (3/8 ou ¾), et peut être assimilée à un boléro rapide.  Le rythme de castagnettes, par période de deux fois deux mesures, marque fortement les trois temps ; l’accompagnement à la guitare est également fréquent. Le terme de « seguidilla » avec ce sens, date de l’extrême fin du XVIe siècle. Cette danse se compose d’un prélude instrumental et d’un interlude (« falseta ») entre chaque couplet.

De l’italien siciliana ou siciliano, il s’agit d’une pièce dansante au rythme modéré suivant un rythme à 6/8 ou 12/8. Ses origines, y compris géographiques, sont mal connues. Quoique le terme soit attesté dès le XIVe siècle, la sicilienne n’est un genre vraiment pratiqué que vers 1700 : elle connaît une certaine popularité durant la première moitié du XVIIIe siècle, tant sous forme vocale qu’instrumentale.

Cette danse a connu une grande vogue de popularité internationale dans les années 1910 et 1920 et se caractérise par de vifs mouvements du torse. Elle était d’ailleurs désignée par les expressions : « shake the shimmy » ou « shake the chemise »

Danse populaire originaire de Provence, à 2 temps et d’un mouvement vif. Dans le cadre populaire, elle n’était accompagnée que par un seul musicien, jouant à la fois du galoubet et bien sûr du tambourin. C’est la danse la plus rapide du répertoire du XVIIIe siècle, au cours duquel elle connut un grand succès sur la scène. Caractérisé par une mélodie simple et un rythme très marqué, on trouve le tambourin pour la première fois dans Alcyone de Marin Marais (1706),

Danse moderne originaire des faubourgs de Buenos Aires, s’interprétant sur un tempo lent et au moyen de pas glissés. Le tango naît dans les années 1910 et se répand rapidement en Amérique du Nord et en Europe, profitant du déclin de la valse. Son caractère lascif suscite très vite de vives oppositions. Cette danse se caractérise par une mesure à 4/8 et par un rythme de habanera ou de milonga.

L’origine légendaire de ce nom provient de la ville de Tarente, où l'on raconte, entre le XVe et le XVIIIe siècle, que les personnes qui avaient été piquées par la tarentule (une grosse araignée venimeuse) devaient se livrer à une danse effrénée. Cette danse était la seule capable de sortir les malades de la mélancolie profonde dans laquelle le poison les avait plongés.

Danse de salon au rythme enlevé et d’origine américaine, qui fut populaire dans les années 1890. Introduite vers 1900 en Europe, elle fut supplantée par le one-step et le foxtrot peu avant la Première guerre mondiale. Il a d’ailleurs existé une confusion entre cette danse et le foxtrot dans les années 1910 en Europe. Ce nom de two-step renvoie notamment à la mesure à 6/8 et à la mélodie légère et vive.

Danse polonaise originaire de Varsovie, à ¾. Son tempo est modéré. La varsovienne se caractérise par la présence de longues notes appuyées, au début de chaque mesure forte (2e, 4e, etc.).

Danse en couple fermé d’origine allemande (le terme dérive du verbe « walzen » qui signifie se tourner, rouler). La valse n’apparaît  sous une forme aboutie que vers 1750 ; elle est connue en France dès le Consulat. Par rapport au Ländler (dont la valse tire son origine), cette danse adopte un tempo accéléré et sa mélodie est plus chantante. Elle est dotée d’une basse caractéristique à trois temps qui lui confère un balancement bien connu et un élan irrésistible.

Valse américaine, de tempo lent (132 à la noire environ), originaire de la ville de Boston. C’est vers 1880 qu’apparaît l’expression « valse-boston » en Europe alors que l’heure de gloire de cette danse ne survient qu’à l’époque de la Première Guerre mondiale, notamment en Allemagne. Ses harmonies ont été influencées par le jazz. La valse-boston comporte trois pas : deux marchés et un assemblé.

Danses régionales, danses d'époques et danses d'occasion, retrouvez toutes les autres partitions de danses.

>

Mouvements rythmiques, pas ou gestes réglés par un accompagnement musical, la danse permet l’expression d’état d’âme et la transcription de faits particuliers. Les plus anciens textes médiévaux concernant la danse émanent d’écrivains ecclésiastiques et rapportent les condamnations prononcées à l’encontre des danses exécutées par le peuple dans les églises, les cimetières, etc. Des romans aristocratiques font par la suite référence aux danses pratiquées en milieu seigneurial.

Les premières descriptions donnant des précisions techniques et permettant une reconstitution approximative des danses(notamment la basse-danse, en France) apparaissent en Occident au XVe siècle, date à laquelle le clivage enter danses populaire et aristocratique commence à s’accentuer. L’Orchésographie de Thoinot Arbeau (1588) permet de faire le point sur le répertoire pratiqué : branles, danses pour couples (pavane, courante, allemande, …), gaillarde (de loin la plus pratiquée). Au XVIIe siècle les ballets demeurent un divertissement aristocratique, exécuté par de jeunes seigneurs qu’assistent quelques professionnels.

Mais un art professionnel est en train de naître, notamment avec l’instauration d’une Académie de la danse (1662). Les danses se caractérisent de moins en moins par un déroulement moteur stable et définitif. La contredanse entraîne au XVIIIe une transformation sans précédent des habitudes, tandis que la gavotte occupe également une place importante. La seconde moitié du XIXe siècle est à l’origine d’un nouvel et dernier équilibre entre la danse de couple et la danse de groupe.

Pour chaque genre musical sont également disponibles des oeuvres encore protégées par le droit d'auteur, accessibles sur Gallica Intramuros dans les emprises de la BnF.