Le son voyageur

Avec le Phonopostal, la plume n'est plus nécessaire pour envoyer les cartes postales. Il suffit de dicter au pavillon d'enregistrement le message désiré, d'envoyer la carte, et le destinataire peut écouter ce message sur son propre Phonopostal à l'aide du second pavillon, celui d'écoute.

Les ondes sonores se gravent dans la cire dont est recouverte la carte postale.

La marque Phonopostal est déposée le 12 novembre 1904 par MM. Brocherioux (éditeur), Tochon (négociant) et la société Fortier et Marotte (imprimeurs) en France.

Le procédé du Pathépost est similaire à celui du Phonopostal, mais le message sonore est ici enregistré sur un disque. Le disque, glissé dans l'enveloppe, sera envoyé à son destinataire qui pourra écouter son message sur son propre Pathépost.

Ce phonogramme se présente sous la forme d’une valise.

Un soin tout particulier est apporté au pavillon de lecture : le cône en carton est collé sur un cadre en contre-plaqué dont la façade est découpée en forme de lyre.

Le Terpophon est le premier phonographe portatif de ce parcours thématique.

L'appareil est orné d'une illustration travaillée représentant une scène de mythologie greco-romaine.

La miniaturisation des phonographes permet aux utilisateurs d'emmener leurs appareils en voyage, en sortie, en pique-nique...

Les appareils sélectionnés dans ce parcours permettent de témoigner de la diversité de production des phonogrammes portatifs. La particularité du Triumphone est son pavillon rétractable.

Le Mikiphone se démarque des autres phonographes portatifs de ce parcours par sa forme ronde et sa boîte métallique.

Les concepteurs sont les frères Nicolas et Étienne Vadasz, d'origine hongroie et habitant Genève. Ils déposent un brevet le 1er novembre 1924 pour leur "phonographe en format de poche" et son système de freinage. Ils choississent la maison E. Paillard Cie SA pour fabriquer leur appareil en série.

Le modèle Excelda n° 55 de Thorens est sans doute le plus emblématique des phonographes portatifs.

La compagnie Hermann-Thorens lance ce modèle en 1929, en noir. Les déclinaisons en couleurs commenceront à partir de 1930.

Ce Peter Pan est un réveil. L'utilisateur installe le disque de son choix et règle l'alarme à l'heure voulue.

La marqueterie de ce phonogramme de luxe démontre la finesse et le soin apportés à sa fabrication.

À l'intérieur du couvercle, la danseuse représentée est Anna Matveïevna Pavlova (1881-1931).

René Grandjean (1884-1963) est un aviateur suisse. Ce Classophone lui permettait sans doute d'emporter ses disques lors de ses périples...

Emblématique des années yéyé, cet électrophone Teppaz se présente sous la forme d'une valise. Les hauts-parleurs sont intégrés.

L'appareil peut lire des disques 78 tours comme microsillons avec une vitesse de rotation allant de 16 à 78 tours.

Le Walkman permet de lire des cassettes, une lecture individuelle est possible grâce aux écouteurs, et l'utilisateur peut rester très libre de ses mouvements grâce à l'étui de rangement qui se fixe à la ceinture.

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Le « procédé d’enregistrement et de reproduction des phénomènes perçus par l’ouïe » -comme le disait Charles Cros- ayant été inventé, il devint possible de conserver un signal sonore sur un support et de le restituer plus tard et ailleurs.

Cette nouvelle perspective fut très vite exploitée par les chercheurs, et est utilisé jusqu’à aujourd’hui.

Ce parcours présente de manière chronologique différents appareils permettant l’enregistrement et/ou la lecture du son, dont la spécificité commune est le service de ce caractère mobile du son, ce caractère voyageur.