Ecrivain critique d'art - Maurice Barrès

Maurice Barrès, chef de file du mouvement nationaliste pendant l’entre-deux-guerres, académicien et homme politique, appréciait en art la représentation sacrée du divin, magnifiée et théâtralisée.

Maurice Barrès écrit ses impressions de voyage suite à des périples en Espagne et en Italie dans Du sang, de la volupté et de la mort, publié en 1894 (voir aussi l'édition illustrée de Paris : A. Fayard, 1910). Le chapitre « Une visite à Léonard de Vinci », dans lequel Barrès commente La Cène, est dédié à cet artiste italien qu’il admire. 

L’enterrement du Comte d’Orgaz, dans l’église San Tomé de Tolède, fait connaître à Maurice Barrès l’artiste espagnol El Greco. « Beaucoup de bons connaisseurs affirment que le Greco avait du génie, mais qu’il avait perdu la raison. […] Je me promis d’étudier ce beau problème espagnol, en me faisant raconter sa vie et en poursuivant au fond des églises toute la série de ses tableaux » déclare-t-il dans le premier chapitre de son ouvrage Greco ou le Secret de Tolède, publié en 1911. La BnF conserve plusieurs exemplaires numérisés de cette œuvre :

Maurice Barrès, surplombant la ville de Tolède, est représenté par le portraitiste espagnol Ignacio Zuloaga y Zabaleta dans une toile conservée au Musée d’Orsay. Au même titre qu’André Gide et Marcel Proust notamment, il fait également partie des modèles du peintre Jacques-Emile Blanche. L’artiste l’a représenté de profil assis sur un fauteuil et à mi-corps de face les bras croisés.

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