Robert de Cotte (1656-1735)

Cette sélection donne accès à la quasi totalité des dessins du fonds Robert de Cotte, par aires géographiques.Il couvre l'activité de la Surintendance des bâtiments du Roi, de Robert de Cotte et de ses collaborateurs durant les 30 dernières années du règne de Louis XIV puis sous celui de Louis XV.

Cette sélection comprend des projets pour le Louvre et les Tuileries,  le Palais Royal ainsi que d’autres maisons royales prestigieuses telles que le Palais Bourbon ou le Palais du Luxembourg . Les places royales et bibliothèques royales figurent également parmi les grands projets des deux architectes.

Les plans relatifs aux édifices religieux sont très nombreux : collèges, couvents, abbayes et  églises parmi lesquels on peut distinguer le Collège royal, les aménagements pour Notre-Dame et le chantier l’église Saint Louis des Invalides.

Significatifs sont également les aménagements et édifices publics que constituent les ponts et les quais, l’observatoire, les casernes, les entrepôts et les magasins, complétés par un ensemble de projets hydrauliques comme celui de la pompe de la Samaritaine, qui attestent de la volonté royale de l’époque de faire de Paris une grande capitale moderne.

Enfin, la notoriété de Robert de Cotte amène son agence à œuvrer pour des hôtels particuliers et des maisons particulières, tels que les hôtels de Montesqiuou, d’Estrées, du Maine, de Belle Isle ou, les aménagements intérieurs de l’hôtel de Toulouse, l‘hôtel de la princesse de Conti.

C’est en tant que premiers architectes  du Roi que Jules Hardouin-Mansart puis  Robert de Cotte interviennent à Versailles. Le domaine a donc une place centrale dans le fonds, en tant qu’emblème et réalisation la plus importante du « grand style français »,  à partir desquelles se fait connaître Robert de Cotte, notamment à l’étranger. Cette sélection comprend les plans et dessins relatifs au parc, au Trianon, aux aménagements des appartements, aux extérieurs du château et à la décoration de la Chapelle, aux salles de spectacles ainsi qu’à la ville de Versailles.

En région parisienne, le fonds Robert de Cotte comprend des plans des « grands » châteaux sur lesquels des aménagements conséquents ont été effectués par Jules Hardouin-Mansart, tels les châteaux de Chantilly, Fontainebleau, Marly, Rambouillet, Saint Germain en Laye. Mais des châteaux d’Ile de France moins célèbres, à l’Est (chateaux ajourd'hui situées dans le Val de Marne et en Seine et Marne) , au Sud (Essonne) et à l’Ouest ( Yvelines et Hauts de Seine) et au Nord (Oise et Val d'Oise) de Paris, sont également bien représentés. Les autres projets, réalisations et restaurations sont de tous ordres : édifices religieux, parmi lesquels se distingue l’ambitieux chantier de l’Abbaye de Saint Denis, ouvrages d’art, écoles, telles que la fameuse Maison d’Education de Saint-Cyr.

L’énumération et le regroupement par région des chantiers de Robert de Cotte sur le territoire permettent d’établir  une carte de son imposante marque sur le patrimoine  architectural français.  Même si de nombreux projets n’ont finalement pas été réalisés, cette sélection permet de voir,  en suivant les principales régions actuelles, son empreinte dans les Hauts de France, en Normandie (notamment à Rouen), ainsi que dans les territoires du Grand Est que composent l’Alsace et la Moselle, la Lorraine et la Champagne. Dans le Val de Loire, Robert de Cotte aménage  plusieurs châteaux et domaines privés et conçoit des projets pour des édifices religieux, tout comme en Bourgogne et dans le Centre de la France. Son héritage est un peu moins dense en Bretagne, Charente et Pays de Loire, tandis que que le le Sud-Ouest et le Sud-Est comprennent  des projets d’envergure comme l’aménagement de la place Bellecourt à Lyon.

Une des particularités de Robert de Cotte réside dans sa notoriété à l’étranger. C’est ainsi que plusieurs princes dont l’électeur de Cologne, celui de Bavière, le comte de Hanau, l’évêque de Wurtzbourg ou encore le roi d’Espagne Philippe V font appel à lui. Si sa notoriété va même jusqu’en Tunisie et en Turquie, Robert de Cotte conçoit l’essentiel de ses projets en Europe, notamment en Espagne (Buen Retiro de Madrid, Alcazar…) et dans les royaumes et territoires aujourd’hui constitutifs de l’Autriche,  de la Belgique,  de l’Italie (Venaria Reale de Rivoli, Académie de France à Rome)  et de l’Allemagne (Palais du Buen Retiro de Bonn, Château de Poppelsdorf, château de Schleissheim). 

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Durant les trente dernières années du règne de Louis XIV, Robert de Cotte fut élève, collaborateur et beau-frère de Jules-Hardouin Mansart. Lorsque celui-ci décède en 1708, il  lui succède comme premier architecte du Roi.  Œuvrant aussi bien pour la Surintendance qu’à titre privé, au travers de l’agence de son maître (dont il est le directeur) puis de sa propre agence, il emploie au cours de sa carrière  près de 500 collaborateurs.

Travaillant à Paris, mais aussi dans la plupart des régions françaises, sur des projets (parfois non réalisés)  et des aménagements de tous types, les deux architectes ont été amenés à intervenir également à l’étranger.

Incontournable pour l’histoire de l’architecture des XVe et XVIIe siècles,  le fonds dit « Robert de Cotte »  rassemble près de 3000 dessins et plans, relatifs à 430 bâtiments et ensembles architecturaux emblématiques du patrimoine. Il  reflète l’évolution du métier d’architecte vers l’aménagement, l’ornement et la décoration et  le rayonnement de l’architecture de Versailles du « Grand siècle » en France et en Europe.

Cette sélection donne accès à l’ensemble des dessins localisés et numérisés de la collection, un des premiers fonds d'architecture acquis par le Département des Estampes en 1811. La notice de l'inventaire et l'ensemble des notices relatives à ce fonds complètent la recherche.

D'autres dessins et plans sont accessibles sur la base en ligne du Centre de Recherche du Château de Versailles.

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