Essentiels des sciences naturelles au XVIe siècle

Retrouvez ici une sélection de grands naturalistes du XVIe siècle et de leurs œuvres.

Professeur de grec puis de botanique et d'anatomie à l'université de Bâle, Gaspard Bauhin se rendit célèbre grâce à son Pinax Theatri Botanici qui décrivait plus de 6000 espèces.

Frère de Gaspard Bauhin, il fut l'élève de Leonhart Fuchs, de Conrad Gessner, puis de Guillaume Rondelet à l'université de Montpellier. Il écrivit notamment une Historia plantarum universalis, parue à titre posthume, qui compilait les connaissances botaniques de l'époque. Divisée en 10 livres, elle décrit plus de 5000 espèces de plantes.

Grand voyageur, Belon put fonder ses descriptions zoologiques sur des observations d'après nature. Il s'intéressa particulièrement aux poissons et aux oiseaux, publiant notamment en 1555 une Histoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions et naïfs portraicts retirez du naturel.

Médecin, élève de Guillaume Rondelet, Dalechamps publia à Lyon une importante Historia generalis plantarum (1586), qui compilait les savoirs botaniques de l'époque.

Comme d'autres médecins naturalistes de son époque, le flamand Rembert Dodoens s'intéressa d'abord aux plantes sous l'angle thérapeutique. Son Histoire des plantes (1557) fut traduite en français par Charles de l'Ecluse.

Charles de l'Ecluse contribua de manière importante au développement de la botanique, notamment grâce à ses descriptions de plantes. Titulaire de la chaire de botanique à l'université de Leyde, il se spécialisa dans la flore exotique. Il est également l'auteur de la première monographie consacrée aux champignons.

Matthias de L'Obel fit d'abord carrière comme médecin aux Pays-Bas, avant d'émigrer en Angleterre. Dans son Plantarum seu stirpium historia, il proposa une classification des espèces végétales en fonction de leurs feuilles. Adaptation du précédent, le Plantarum seu stirpium icones (1581), richement illustré, connut un grand succès.

Céramiste réputé pour son art de l'émail, Palissy s'intéressa également à la géologie et aux fossiles. Il fut un des premiers à y voir la trace d'espèces disparues.

Médecin à l'université de Montpellier, Rondelet s'intéressa à la zoologie et à l'anatomie comparée. Les poissons et autres créatures aquatiques, son sujet de prédilection, firent l'objet de deux grands traités : Libri de piscibus marinis (Des poissons marins) et Universae aquatilium historiae (Histoire complète des poissons).

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Au XVIe siècle, la « science » n’a pas les mêmes contours que ceux qu’elle prendra à partir du XVIIIe siècle. A l’étude des minéraux, des animaux, des végétaux, se mêlent des considérations sur l’astrologie, la magie, l’alchimie... Comme dans d’autres domaines du savoir, les érudits européens s’attachent à redécouvrir et corriger les connaissances issues des textes antiques. Ils confrontent cet héritage à l’observation de leur propre environnement, mais aussi aux récits de voyages établis par les explorateurs des nouveaux territoires.

Les naturalistes tentent de déchiffrer le monde en nommant, classant, interprétant le fruit de leurs observations. De longs traités, souvent abondamment illustrés grâce au développement de la gravure sur bois, sont consacrés à la description de plantes ou d’animaux.  Mais l’étude de la nature vise également des applications pratiques : la botanique et, dans une moindre mesure, la zoologie demeurent ainsi très liées à la médecine. Certains lieux de rencontres stimulent les échanges entre savants. C'est notamment le cas de l'université de Montpellier où se croisèrent Guillaume Rondelet, Charles de L'Ecluse, Jean Bauhin ou encore Matthias de L'Obel.

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