Entretien avec Claude Puterflam

De nombreux entretiens ont été menés et enregistrés par le département de l'Audiovisuel, proposant de découvrir des parcours professionnels d'éditeurs phonographiques aux itinéraires singuliers et dynamiques. Claude Puterflam s'est à son tour prêté au jeu de l'interview.

1. Parcours avant l'arrivée chez Vogue en 1966 .- 2. Les années Vogue .- 3. Vogue, le label Gamma et la création de Flamophone .- 4. Le Système Crapoutchik .- 5. Retour sur le label Flamophone : visuels, distribution, le titre Gwendolina .- 6. Les artistes du label Flamophone .- 7. Le studio Gang .- 8. Projets, la Warner, considérations sur les studios d'enregistrement.

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Entretien avec Claude Puterflam

Claude Puterflam est né en 1944 à Lyon. A 13 ans, il assiste à la projection de Jailhouse rock avec pour vedette Elvis Presley. Décapotables américaines et jolies filles le subjuguent et le jeune Puterflam ne rêve plus désormais qu’à une seule chose : devenir chanteur.

Lors d’un concert à l’ABC au début des années 1960, il renoue avec Jean-Louis Licart, ami de collège perdu de vue, qui officie en tant que bassiste au sein du groupe de rock les Pirates. Ce dernier lui fait rencontrer Michel Pelay (futur compositeur pour Paul Anka, Michel Delpech ou encore Nicoletta) qui lui organise une audition chez Vogue avec le directeur artistique Jacques Wolfsohn. Suivent trois disques 45t qui ne rencontrent pas le succès mais permettent à Claude Puterflam de se familiariser avec le monde du disque et plus particulièrement avec le studio d’enregistrement Vogue. C’est ainsi qu’il devient en 1968 producteur pour le groupe Système Crapoutchik, dont les membres accompagnent alors sur scène et en studio Jacques Dutronc.

En 1969, il créé son propre label discographique, Flamophone dans le but de produire dans un premier temps ses disques et ceux du Système Crapoutchik. Mais très vite, il ouvre les portes de son label à d’autres amis musiciens et produit entre autre, en 1981, Confidence pour Confidence de Jean Schultheis dont le disque 45t se vend à 850 000 exemplaires la première année.
En 1974, il ouvre le Studio Gang situé en plein cœur de Paris. Ce studio attire très vite une partie des artistes qui vont façonner la chanson française de la fin des années 1970 et au début des années 1980. Suivi par l’impulsion première donnée par Michel Berger, France Gall, Johnny Hallyday ou encore Jean-Jacques Goldman y enregistrent leurs albums. Air, Daft punk, Lady Gaga, Pharrell Williams, Ben Harper ou encore Arcade Fire ont également utilisé ses services ce qui lui confère aujourd’hui une notoriété internationale.

 

Entretien avec Claude Puterflam, réalisé le 19 décembre 2018 au studio Gang, en présence de Luc Verrier (ingénieur de son) et Jean-Rodolphe Zanzotto (bibliothécaire).

Portrait de Claude Puterflam (© BnF - Jean-Rodolphe Zanzotto. Photographie libre de droits).

La description complète de cet enregistrement est consultable sur le Catalogue général et sur le catalogue BnF-Archives et manuscrits.