• Amour – Le mariage
Le mariage de Jeanne arrive très rapidement dans le roman et elle se retrouve, en quelque sorte, mariée sans y avoir réfléchi comme on le voit au chapitre IV : « Elle ne reprit possession d’elle […] se poursuivaient. » Dans cette scène de mariage, la fête et les éléments qui l'entourent sont davantage mis en avant que les sentiments de Jeanne qui semble ne pas savoir quoi ressentir.
Cette innocence est rendue d’autant plus évidente lors de la nuit de noce, décrite depuis la perspective féminine de Jeanne qui se sent violentée et dégoûtée, posant des bases problématiques et fragiles pour ce mariage. Ainsi, dans ce même chapitre IV, Jeanne est-elle surprise de découvrir qu’être l’épouse d’un homme correspond à cette violence physique : « Il la saisit […] jusqu’à perdre connaissance. »
Alors que son mari la trompe avec sa servante, Jeanne sent la distance se creuser dans son couple. Lors de son accouchement, au chapitre VIII, elle réalise combien cet enfant qui vient au monde est indifférent à son mari, confirmant qu’elle n’a pas à ses yeux de statut particulier : « Dans les minutes d’apaisement […] elle se sentait mère. » Au moment où il devient impossible de nier que son mariage est un naufrage, la maternité lui offre néanmoins une nouvelle chance.
• Argent – Pauvreté et économie
C’est dans la deuxième partie de sa vie, quand elle s’occupe de son fils, que Jeanne est réellement tourmentée par les problèmes financiers. Néanmoins, dès le début de son mariage, la question des dépenses vient empoisonner sa vie quotidienne. On le constate au chapitre V : « Julien, qui réunissait les bagages […] les mit à terre. »
Plus tard, c’est le fils de Jeanne, Paul, qui à force de contracter des dettes met la vieille femme dans une situation difficile, l’obligeant à vendre un domaine auquel elle tient beaucoup. Dans cet extrait du chapitre XII s’opposent le bon sens de Rosalie, la servante, et l’amour de Jeanne pour son fils, prête à tout dilapider pour lui : « Écoutez-moi bien […] elle s’en alla. »