Jeanne en feuilleton

Jeanne est un roman publié dans la presse en 1844. 

Ce roman de George Sand paraît pour la première fois dans le feuilleton du Constitutionnel, entre le 25 avril et le 2 juin 1844, avec quelques interruptions. Le roman paraît ensuite en volume la même année.

- Début de la publication le 25 avril 1844.
- Fin de la publication le 2 juin 1844.

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Quelques pistes de lecture : "Histoire du texte et métatexte", "Les lieux" et "Fantastique et superstitions"

•    Histoire du texte et métatexte – Le roman qui parle de littérature

Dans le prologue, la scène d’ouverture où paraît une jeune fille mystérieuse est présentée dans un système de référence littéraire : « Marsillat fit des efforts […] mais est-elle morte ? » Les personnages font référence à Chateaubriand et à ses textes sur les Amériques, au travers de la figure romantique et exotique de Velléda, mais aussi au chansonnier bien plus libéral, Béranger : il s’agit là de références littéraires mais qui sont très teintées de politique, et ce de façon évidente à l’époque. Cette référence revient plus loin dans le roman.

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Dans la notice de sa publication en volume, George Sand écrit : « Jeanne est le premier roman que j'aie composé pour le mode de publication en feuilletons. Ce mode exige un art particulier que je n'ai pas essayé d'acquérir, ne m'y sentant pas propre. » Le roman est donc présenté comme ayant été écrit pour le journal, mais sans être véritablement adapté à ce mode de publication.

Jeanne est un roman de la province, qui se déroule à Toull et ses alentours. Le personnage éponyme est une jeune paysanne, singulière par sa beauté et le sérieux de ses manières, qui attire l’attention d’un jeune homme qui la découvre à la mort de sa mère. Guillaume est en effet le frère de lait de Jeanne, dont la mère a été la nourrice. Mais son ami de jeunesse, Léon Marsillat, a pour la jeune fille un intérêt bien moins pur. Guillaume la prend alors sous sa protection, et souhaite la faire engager chez sa mère. Mais la situation de Jeanne n’en devient pas beaucoup plus simple : c’est que, née dans les profondeurs de la campagne, elle a des croyances païennes liées aux fades, sortes de fées. Or, au début du roman, Guillaume et Léon, accompagné d’un Sir anglais, ont rencontré la jeune femme en plein cœur d'un lieu sacré gaulois, où les fades feraient régner leur pouvoir : depuis, à leur insu, les quatre personnages sont liés.

Le roman paraît dans les années 1840.

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