• Le Vicomte de Bragelonne d’Alexandre Dumas
Roman publié sur le long terme dans le journal, il est intéressant de constater que son découpage se fait en « volumes » ce qui correspond à un autre format éditorial, celui du livre : on pourrait s’attendre à ce que les chapitres suivent un découpage thématique, mais ce n’est pas réellement le cas : tout au long du roman, les chapitres sont décomptés pour chaque volume. Un exemple parmi d’autres, au début du onzième « volume », où le décompte reprend au premier chapitre.
• Othon l’archer d’Alexandre Dumas
Le roman est publié une première fois dans les années 1830. La republication dans Le Siècle en 1850 se fait sous un format singulier, pensé pour la découpe et la mise en volume. Il s’agit en effet des Œuvres complètes proposées dans les dernières pages du journal, et permettant au lecteur d’acquérir et s’il le souhaite de faire relier en volume les romans de Dumas. On note ainsi que l’ordre des pages n’est pas pensé pour le journal, mais pour une coupe et une pliure. On le constate au 21 août où la première page du roman est en page 4, avant de reprendre en page 3. De même, dans la publication du 24 août, le roman occupe la totalité de la page, de façon à pouvoir être séparé et plié. Pour comparaison, on peut prendre l’exemple de la scène du chapitre IX qui se situe aux pages 377 et 378 dans la numérotation pensée pour le volume : « Oui, je suis, lui dit-il, le compagnon d’armes de ton père […] me dit Godefroy. » Dans la publication antérieure de 1838 le texte est présenté de façon classique, en feuilleton. On note de petites différentes dans cette première version, où notre extrait commence par « Je suis ».
• La Cousine Bette d’Honoré de Balzac
La publication de La Cousine Bette se fait sous une forme un peu atypique, que l’on retrouve dans les Œuvres complètes d’Alexandre Dumas par exemple, avec l’exemple d’Othon l’archer. Une pagination est présente, permettant de séparer le feuilleton et de le relier. On rencontre ainsi un ordre des pages propre à la mise en « volume », impliquant que l’on replie en feuillet comme ici, où la numérotation ne suit pas l’ordre des pages du journal, mais celle d’un pli pour mise en volume.
• Histoires insolites de Villiers de l’Isle Adam
Les nouvelles de ce recueil sont d'abord publiées dans le Gil Blas avec une forme d'unité. En effet, la plupart sont sous-titrées « Nouveaux contes cruels » par exemple « Le Jeu des grâces » ou encore « Les Phantasmes de M. Redoux » : cela n’empêche pas la mise en recueil sous un autre titre, mais donne à voir une unité de textes différente dans le journal et en volume. D'ailleurs, la première nouvelle, « Louis Veuillot bénédictin », paraît dans Le Figaro.