• Le Nabab d’Alphonse Daudet
Le modèle de l’artiste dans le roman est Félicia Ruys, dévorée par un malheur qui reste longtemps inconnu, ennuyée, passionnée seulement par son art. Au chapitre VI on découvre en détail son enfance dans un milieu artistique inadapté à une jeune fille, expliquant en partie son caractère si inhabituel : « C’était une étrange fille […] retirée à Fontainebleau. » Plus loin, dans ce même chapitre VI, l’auteur se penche sur la création artistique et la violence du rapport à la création : « Mais la jeune fille avait […] avait menacé de briser. »
Le chapitre XIV présente l’Exposition de l’année, événement autant artistique que mondain, où l’œuvre de Félicia est exposée : « Quoique le groupe en bronze […] à voir du même artiste. » On découvre dans cet extrait la sensation de décalage ressentie entre l’œuvre et sa créatrice.
Un autre créateur est le jeune Armand, auteur de la pièce Révolte ! de laquelle il espère obtenir le succès. Le roman le présente à la fois dans l’acte de création et, lors du dernier chapitre, à la représentation de son œuvre, moment de tension et de bonheur.
• La Daniella de George Sand
Le jeune homme, au début de son journal, revient sur ce qui l’amène vers l’art et notamment la peinture, au chapitre III : « C’est à cela que je sentis […] le rêve de mon âme. »
L’activité artistique épanouie et également efficace, capable de lui faire gagner sa vie, n'apparaît qu'à la fin du roman. Ainsi, une fois marié et heureux au chapitre LIII, il reçoit une commande qu’il décrit dans cet extrait : « Nous avons été hier […] sur le visage de son enfant. »
• Histoire de ma vie de George Sand
Dans la partie III de son autobiographie, au chapitre XXVI (partie IV, chapitre XIV en volume), elle décrit son entrée dans la vie artistique. Cela commence par la question du nom d’artiste : « Quant à la baronne […] pour frères ou cousins. » Au chapitre XXX de cette même partie III (partie V, chapitre II en volume) elle revient sur la réalité de la vie d’artiste : « Cette année 1833 […] de ce côté-là. »
Alors que l’on arrive à la fin du texte, et notamment à la période de sa liaison avec Frédéric Chopin, elle propose une description de celui-ci, mettant en avant son talent, sa spécificité en tant qu’artiste, dans la partie IV, au chapitre VI (partie V, chapitre XII en volume) : « Le génie de Chopin […] plus intelligible pour tous. »
• Contes bourgeois de Théodore de Banville
Dans « Le Père », section II, on rencontre la description du début de la carrière d’un artiste, dans la pauvreté absolue, mais avec du génie : « La brillante carrière […] francs de couleur. » Cette vie affreuse ne l'empêche pas de vivre son art, ni d'y exceller.
Dans « La Belle peaussière », section I, c’est le portrait d’un poète différent des autres que l’on peut trouver : « Le poète Edmond de Varlus […] le choses de l’amour. »
• Contes pour les femmes de Théodore de Banville
On rencontre un profil d’artiste, qui veut rester absolument et totalement artiste et plus précisément poète, dans « Le Poète » : « Il errait aussi […] la subtile délicatesse de l’artiste. »
À partir d’un cas particulier, dans « Le Vin samien », on trouve une description du type qu’est le poète et son rapport à la réalité : « Le moyen n’était pas difficile […] Cymodoce. »
Dans la nouvelle « Les Bas-bleu », le narrateur s’attaque à la figure de la femme auteure : « Mais l’avènement du bas de couleur […] ne signifie plus rien. »