La Porteuse de pain en feuilleton

La Porteuse de pain est le roman le plus connu de Xavier de Montépin, publié dans la presse en 1884.

Ce roman de Xavier de Montépin est publié pour la première fois dans le feuilleton du Petit journal, en première page et sans interruption, entre le 15 juin 1884 et le 17 janvier 1885. Le roman est ensuite publié en volume.

- Début de la publication le 15 juin 1884.
- Fin de la publication le 17 janvier 1885.

Le Roman feuilleton - journal
Le Roman feuilleton - journal
Quelques pistes de lecture : "Le travail", "L'amour" et "La violence"

•    Le travail – Invention et travail

L’enrichissement et le travail sont des thèmes prédominants, surtout dans la première partie du roman où les personnages sont motivés par le désir de réussite et ce par le biais de leur métier. La première partie, notamment, a pour cadre une usine… et l’on retrouve ce lieu plus tard dans le roman. Dans la première partie,  au chapitre XXXVII, on voit par exemple apparaître l’idée d’une invention qui change la donne en permettant une fortune rapide. Elle permet un arrangement financier et professionnel, et rend possible la construction d’un avenir radieux avec, notamment, une véritable ascension sociale : « De pâle qu’il était […] mon cher confrère. »

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La Porteuse de pain est un grand succès romanesque du XIXe siècle, un succès largement dû à sa large diffusion en feuilleton. Ce long roman se concentre sur quelques familles dont les destins sont liés, dès le départ, par un crime : Jeanne, une femme qui vient de perdre son mari, refuse d’épouser Jacques Garaud, un homme qui ne lui plait pas mais lui propose la richesse. Alors qu’elle a été chassée de son travail, car elle a enfreint les règles, elle profère des menaces contre son employeur, Jules Labroue… et bien mal lui en prend car, quelques jours plus tard, Jacques vole l’argent et une invention – véritable mine d’or – à ce patron pourtant si généreux, met le feu à l’usine et, se croyant démasqué, tue le propriétaire de l’usine. Comme Jeanne ne le rejoint pas, par dépit et par commodité il arrange les choses pour que tout l’accuse puis se fait passer pour mort.

Jeanne finira donc en prison, à perpétuité, n’ayant pas de preuve de son innocence. Son fils et sa fille sont laissés à la garde de qui le peut mais, devenue folle, elle perd leur trace. Quant à Jacques, il prend le nom de Paul Harmant et fait presque immédiatement fortune à New York. Cette injustice criante semble pouvoir continuer à jamais, mais il existe en réalité une preuve de l’innocence de Jeanne, oubliée dans un coin et dont la localisation est inconnue de tous - car on la croit détruite. Heureusement, les forces et les personnes en puissance sont complexes, et alors que les enfants grandissent, des liens se tissent entre eux qui amèneront à la fois le désastre et, peut-être, le soulagement.

Le découpage des parties n’est pas le même dans la version en volume que dans les chapitres publiés en feuilleton : en feuilleton, le roman est coupé en deux tandis que la mise en volume, tout en conservant le texte, propose une organisation en trois moments.

Le roman paraît dans les années 1880.

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