Travail dans le feuilleton

•    La Porteuse de pain de Xavier de Montépin

L’enrichissement et le travail sont des thèmes prédominants, surtout dans la première partie du roman où les personnages sont motivés par le désir de réussite et ce par le biais de leur métier. La première partie, notamment, a pour cadre une usine… et l’on retrouve ce lieu plus tard dans le roman. Dans la première partie, au chapitre XXXVII, on voit par exemple apparaître l’idée d’une invention qui change la donne en permettant une fortune rapide. Elle permet un arrangement financier et professionnel, et rend possible la construction d’un avenir radieux avec, notamment, une véritable ascension sociale : « De pâle qu’il était […] mon cher confrère. »

•    L’Argent d’Émile Zola

Saccard est un personnage constamment actif, qui ne cesse de créer des combinaisons pour réussir et s’enrichir. Dans cet extrait du chapitre II, il discute avec Hamelin et ils échafaudent des plans, à partir des idées d’Hamelin : « Dès lors, chaque matin […] des Compagnies françaises ! » Au chapitre IV il parvient à convaincre la princesse d’installer la Banque Universelle chez elle. Il construit ainsi sa fortune petit à petit : « Saccard, déconcerté, ne put qu’utiliser […] on rédigea l’acte de société. »

•    Honorine d’Honoré de Balzac

La comtesse Honorine cherche à vivre par elle-même, en vendant des fleurs, sans savoir qu’elle est en réalité aidée par son mari. Fleuriste, sa pratique et son lieu de travail sont présentés au chapitre IV comme ayant une sorte de poésie : « La comtesse avait, à la longue […] dans leur simplicité. » La description ne donne pas réellement à voir un lieu de travail.

•    Germinal d’Émile Zola

Le travail domine la vie des personnages. Ainsi lorsque, dans le chapitre II de la partie I, la famille Maheu apparaît pour la première fois, elle est fatiguée et dominée par la dureté de cette vie de labeur : « Chez les Maheu […] dans un nouveau ronflement. »

Le lecteur découvre la mine en même temps que le personnage principal, Étienne Lantier. L’endroit est immédiatement décrit comme dangereux et sombre, au chapitre III de la première partie : « Les ouvriers se séparaient […] une chaleur suffocante, d’une pesanteur de plomb. » Dans la quatrième partie, au chapitre II, les revendications des mineurs sont expliquées par l’un d’entre eux. Il s’agit de plaintes qui se veulent raisonnables et qui donnent à voir les difficultés de la condition ouvrière : « Les mineurs se tournèrent […] Nous ne demandons que la raison. »