Splendeurs et misères des courtisanes en feuilleton

Splendeurs et misères des courtisanes est un roman de Balzac, qui fait suite aux Illusions perdues. Il est publié dans la presse.

Avant d’être publié en volume, le roman est publié en plusieurs parties séparées. Une partie seulement est publié dans La Presse, et ce texte est parfois assez loin du texte final. Les deux premières parties sont ainsi publiées dans Le Parisien, la troisième nommée « Une institution criminelle » dans L’Époque deviendra « Où mènent les mauvais chemins ». Enfin, la quatrième partie, nommée « La Dernière incarnation de Vautrin » ne sera intégrée à la Comédie humaine que de façon posthume. C’est cette dernière partie que l’on trouve dans La Presse entre le 13 avril et le 4 mai 1847. Cette partie n’est pas présente dans le volume de 1845.

Le Roman feuilleton - journal
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Quelques pistes de lecture : "Amour", "Violence" et "Société"

•    Amour – Désir et passion

Les bagnards et criminels, dans ce roman, sont gouvernés par la passion plus que l’amour. Cela est évident au chapitre IV, et rend plus complexe la psychologie de ces personnages cruels et prêts à tout : « La passion est presque toujours […] assez difficiles à établir. »

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Le roman Splendeurs et misères des courtisanes se situe dans le milieu de la prostitution et est constitué d’éléments publiés séparément. Le point de départ est un personnage nommé Esther, une courtisane qui aime Lucien de Rubempré - héros d'Illusions perdues. Celui-ci est protégé par un homme qui se fait appeler Carlos Herrera, mais qui s’avère être Vautrin et que l’on rencontre aussi sous le nom de Jacques Collin et est, à bien des égards, le véritable héros – ou antihéros – du roman. Il utilise alors Esther, dans l’espoir d’obtenir un million permettant un brillant mariage pour Lucien avec Mlle de Grandlieu. En effet, aperçue par le baron de Nucingen qui en tombe fou amoureux, Esther devient pour Vautrin le moyen de faire chanter celui-ci et d’obtenir pour Lucien de quoi faire ce grand mariage. Utilisée pour aider Lucien, qu’elle aime jusqu’à la fin, Esther se suicide. Après cela, le roman prend un tour bien plus judiciaire, à l’issue duquel Lucien, ayant accusé Vautrin, se suicide lui aussi.

C’est à ce stade du roman qu’intervient la quatrième partie, publiée dans La Presse : on y découvre le désespoir de Vautrin, sincèrement attaché à Lucien, suite à sa mort, mais aussi et surtout ses manigances pour éviter la condamnation, utilisant ses relations dans le monde pour changer de bord et devenir policier.

Le roman paraît dans les années 1840.

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