• Société – Classes sociales
La Fortune des Rougon met en scène une spectaculaire ascension sociale. Si cette montée en puissance est si importante mais aussi si difficile à accomplir, c’est que le monde où interagissent les personnages est régit par un système de catégories sociales, séparées dans tous les aspects de la vie – y compris dans la géographie de la ville. Au début du chapitre II, sur deux publications, on voit trois mondes clairement dessinés dans la vie quotidienne et la géographie de la ville, avec une présentation générale de l’ensemble : « Le quartier de nobles […] à s’enfermer comme une nonne. » Chaque groupe fait ensuite l’objet d’une description spécifique. Les nobles d'abord : « Les nobles se cloîtrent […] d’une porte. » La bourgeoisie également : « La bourgeoisie […] du peuple. » Et enfin le peuple, « Le groupe qui travaille […] du pays. »
Plus loin, au chapitre III, le lecteur découvre le salon politique de la famille Rougon, un moyen de satisfaire l’ambition personnelle et sociale des personnages : « Il s’était formé chez les Rougon […] le grand règne de Napoléon. »
La réussite de l’entreprise est ainsi consacrée également dans ce salon, au chapitre VII, sur deux tableaux : « La société habituelle du salon […] tout le salon ! »
• Femme et féminité – Fortes figures de femmes
Si les hommes sont ceux qui occupent les postes et se battent, le roman est largement dominé par des figures féminines fortes.
Au chapitre I on trouve la description de Miette, personnage en apparence en dehors des mouvements politiques et ambitieux : « C’était une enfant qui devenait femme […] potelées de bourgeoise. »
C’est au chapitre II que l’on rencontre l’ancêtre Adélaïde : « En devenant femme […] elle disparaissait. » C’est là également qu’apparaît Félicité, maîtresse femme, qui poussera son mari vers la réussite : « Quand Pierre eut les cinquante mille francs […] dont elle descendait. »