Les Lettres de mon Moulin en feuilleton

Le recueil des Lettres de mon moulin rassemble des textes publiés dans plusieurs quotidiens et une revue en 1868 et 1869.

Le recueil des Lettres de mon moulin est sans doute le plus connu d’Alphonse Daudet et est publié en 1869 chez Hetzel. Il réunit des textes publiés dans L’Événement de Villemessant, dans Le Bien public et surtout dans Le Figaro qui absorbe le premier.

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•    Histoire du texte et métatexte – Du feuilleton au volume

Les contes publiés dans le journal sont déjà surtitrés « De mon moulin » ce qui invite l'idée que l’ensemble est déjà pensé. Cela est sans doute vrai, mais l’ordre de publication retenu dans le recueil n’est pas le même que celui qui se met en place, dans le journal, avec les dates de publication. Il y a donc ici un intéressant effet de reconstruction : les textes sont ensuite republiés dans un ordre spécifique.

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Sans doute le recueil le plus connu d’Alphonse Daudet, les Lettres de mon moulin réunit des textes concentrés sur la vie provinciale en Provence. Le premier texte est un « Avant-Propos » qui pose Alphonse Daudet en propriétaire du moulin. Dès lors, les différents textes sont des contes ou nouvelles que le narrateur, se confondant avec l’auteur, raconte comme des faits vrais, des histoires racontées par des hommes rencontrés, etc. Certains, comme « La Mule du Pape » ou encore « Le Curé de Cucugnan » et « La Chèvre de M. Seguin » sont devenus avec le temps des classiques de la littérature provençale, construisant un imaginaire ancré dans la culture populaire.

Il ne s'agit pas d'un roman-feuilleton, mais bien de la publication de nouvelles indépendantes par Alphonse Daudet. Il n'y a pas d'effet d'attente car la publication est unique, et les textes ne paraissent pas dans le « feuilleton ». Néanmoins, c'est un cas de figure courant dans les quotidiens au XIXe siècle : des nouvelles sont alors publiées dans la partie supérieure du titre, de façon parallèle aux romans-feuilletons que l'on retrouve dans le rez-de-chaussée.

Les nouvelles paraissent dans les années 1860.

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