L'Herbier de Gallica fête ses deux ans
Débuté à l’automne 2020, l’Herbier de Gallica fête ses 2 ans et son centième billet ! Rendez-vous hebdomadaire avec la botanique, tous les lundis, une nouvelle plante est à l’honneur et rejoint la collection de l’Herbier de Gallica.
Un herbier n’est pas seulement une collection de plantes ou de fragments de plantes séchées conservés entre deux buvards. Témoignages des recherches et des voyages des botanistes, il en existe de forts beaux, comme celui national et historique du Muséum national d’histoire naturelle ou d'autres émouvants comme ceux constitués par Jean-Jacques Rousseau lors de ses herborisations. Le terme « Herbier » est également employé pour désigner un recueil de plantes, manuscrit puis gravé. L’Herbier de Gallica est donc une collection virtuelle et visuelle dédiée au végétal : plantes, arbres ou champignons.
Chaque nouveau billet est prétexte à une découverte de la botanique. Sont ainsi abordés les familles, genres et espèces botaniques, la morphologie de la plante, son origine géographique ou encore son habitat. Chaque plante sert de point de départ à une sorte de leçon de choses comme l’entendaient les anciens maîtres d’école où d’un cas concret l’on glisse vers des concepts plus abstraits.
Henri Baillon, Iconographie de la flore, Papaver rhœas L. – coquelicot. Paris, 1885-1895.
Mais la botanique ouvre le plus souvent à d’autres disciplines ou savoirs, suivant en cela l’enseignement d’André-Georges Haudricourt qu’il aimait à prodiguer lors de séances d’herborisation ou de sorties sur le terrain. Ce « savant passe-murailles », né en 1911, fut tour à tour et le plus souvent simultanément botaniste, linguiste et ethnologue. Auteur de L’Origine des plantes cultivées avec Louis Hédin, il fut le premier, en France, à utiliser le terme d’ethno-botanique, science née aux États-Unis, et surtout à la pratiquer. Poussant donc au-delà de la botanique pure, sont aussi abordés dans les billets de blog de l'Herbier, les différents usages des plantes : thérapeutiques, culinaires, textiles, etc. La plante servant finalement de porte d’entrée vers d'autres savoirs, c’est donc tout naturellement que l’herborisation virtuelle de l’herbier de Gallica mène, enfin, aux inspirations des artistes, peintres, écrivains et poètes ou musiciens.
George Auriol ,Voici l'iris en Fleur ! (dessin). Années 1890.
Les riches illustrations proviennent exclusivement des collections de la BnF et de ses partenaires. Ces documents exceptionnels proposent une plongée au sein de sa collection numérique nationale consultable par tous dans Gallica. Des enluminures aux estampes, jusqu’à des extraits de presse ancienne ou des enregistrements sonores, des extraits de livres ou des objets...
La périodicité régulière de ce feuilleton botanique n’est possible que grâce à l’implication passionnée de nos collègues et partenaires (Muséum national d'histoire naturelle, Société nationale d'horticulture de France, ou encore Tela Botanica). L’herbier est à présent riche d’une centaine de plantes sauvages ou cultivées (de la violette des bois, notre billet inaugural, au genévrier en passant par le ginkgo…).
Après une première année consacrée à l’étude des plantes présentes au sein du jardin de la BnF du site François-Mitterrand, l'année passée s'est penchée sur l’exploration de la flore française principalement métropolitaine. Le sujet est vaste et nous allons poursuivre cette exploration de la flore nationale.
Pour aller plus loin :
Pour encore plus de Botanique empruntez le parcours Gallica La Nature en images.
Retrouvez tous les billets de l'Herbier de Gallica.
Commentaires
Herbier de Gallica
Merci infiniment à vos équipes pour cette tres belle initiative.
Elle est precieuse pour moi qui suit des cours de phytothérapie et est tres intéressée par la botanique.
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