Cartes du Tour de France cycliste de 1930 à 1939

Le premier Tour de France des années 30, long de 4818 km, évite les villes-étapes traditionnelles de Dieppe, Cherbourg et Strasbourg. Deux changements majeurs -davantage réglementaires et économiques que géographiques- sont apportées pour cette édition : les équipes sont désormais nationales et les concurrents doivent tous utiliser le même modèle de bicyclette, financé par la toute première caravane publicitaire. Le Français André Leducq remporte le Tour. La carte et le détail de ces modifications réglementaires sont disponibles dans Le Miroir des sports du 1 juillet.

La formule par équipes nationales, initialement souhaitée par Desgrange en partie pour contrer la toute-puissance sportive des équipes sponsorisées par les firmes de cycles, est conservée. Après 1930, l’équipe de France fait le doublé et remporte le classement général avec Antonin Magne. Les villes de Gap, Aix-les-Bains, et Colmar sont pour la première fois ville-étape. La carte-itinéraire est publiée dans Le Miroir des sports le 30 juin 1931. 
 

L’itinéraire du Tour 1932 évite le cœur de la Bretagne et ne passe pas par Brest pour la première fois depuis 1905. Le leader de l’équipe de France, André Leducq, remporte le classement général et l’édition est marquée par un passage du Galibier -invariable plus haut sommet des Tours des années 20 et 30- encore enneigé. Les cartes sont disponibles dans Le Miroir des sports et dans Match : l’Intran, revue sportive créée en 1926, et ancêtre de Paris-Match.

Les coureurs doivent parcourir l’itinéraire de 4396 km dans le sens des aiguilles d’une montre, pour la première fois depuis 1912. La création du Grand prix de la montagne, remporté par l’Espagnol Vicente Trueba, rend le classement du meilleur grimpeur officiel. L'équipe de France remporte le classement général pour la quatrième année de suite, avec Georges Speicher, tandis que le parcours évite toujours la Bretagne. Sont disponibles dans Gallica une carte-itinéraire dans Le Miroir des sports et une carte « tableau de pointage » dans L’Auto.

Six étapes de contre-la-montre individuel sont disputées dans ce Tour à l’itinéraire quasi identique au précédent. Le Belge Romain Maes remporte l’épreuve grâce à deux belles échappées lors des première et dernière étapes. Le Miroir des sports publie encore une carte-itinéraire et Match se prête à l’exercice de la carte prédictive, un exercice humoristique que l’on peut encore retrouver dans les années 2010 dans les meilleures revues vélocipédiques françaises.

Sylvère Maes, compatriote et homonyme du vainqueur sortant, remporte la 30e édition du Tour de France. Le Tour est à son pic de popularité le long des routes empruntées (toujours sensiblement les mêmes) l’été de l’instauration des congés payés dans le pays. La carte de cette édition est disponible dans L’Auto, Paris-Soir et dans Le Miroir des sports début juillet.

En 1937, pour la première participation du champion italien Gino Bartali, le Tour est remporté par le Français Roger Lapébie. Le favori italien, vainqueur des deux précédents Tours d’Italie, abandonne à Marseille et attend son heure. L’équipe belge quitte le Tour à Bordeaux en laissant le maillot jaune et la victoire. Trois cartes de cette édition de 4415 km, divisée en 31 étapes, dont parfois 3 dans la même journée, sont disponibles : dans Match : l'Intran, par le dessinateur René Pellos, dans Le Miroir des sports, et dans le Le Grand écho du Nord de la France.

Nouveauté de taille en 1938 : le plus haut col routier de France, le col de l'Iseran, à 2764 mètres d'altitude, est franchi par les concurrents pour la première fois. Malheureux l’année précédente, Gino Bartali remporte son premier Tour, avec notamment une victoire mythique lors de l’étape entre Digne et Briançon. Les cartes sont disponibles dans L'Auto, Le Miroir des sports et La Dépêche de Brest. 

La 33e édition du Tour de France est la dernière de l’entre-deux-guerres, avant une interruption de 7 ans. Le parcours passe pour la première fois par la principauté de Monaco et y reste même pour trois étapes. L’Iseran est de nouveau escaladé et le Belge Sylvère Maes remporte son deuxième Tour après celui de 1936. La publicité est de plus en plus présente sur les cartes, comme celle de L’Auto-vélo, sponsorisée par une marque de pneus. Le parcours est aussi disponible dans le principal concurrent de L'Auto, Paris-Soir, ainsi que dans L'Humanité, Le Miroir des sports et Le Journal.