Cartes du Tour de France cycliste de 1919 à 1929

Parcourez sur cette page l'ensemble des cartes d'époque, disponibles dans Gallica, des éditions du Tour de France cycliste disputées de 1919 à 1929.

Le 13e Tour de France, le premier de l’après-guerre est gagné par le coureur belge Firmin Lambot. Le col du Galibier (2642 mètres) est une nouvelle fois le sommet d’un parcours similaire à celui de 1914, soit 5560 km le long des limites de la France. L’iconique maillot jaune (comme les couleurs des pages du journal organisateur), désignant le coureur en tête du classement général, est introduit lors de la 10eme étape cette édition. Son tout premier porteur est Eugène Christophe. L’Auto continue de distribuer la carte du Tour dans un fascicule séparé.

Le 25 juillet le Belge Philippe Thys remporte son troisième Tour de France, suivi au classement par six compatriotes. Ce Tour, peu mémorable selon les suiveurs, est le premier couvert par un nouvel hebdomadaire sportif, Le Miroir des sports, qui publie une carte-itinéraire des 15 étapes dans son numéro du 8 juillet 1920.

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1921 – 15e édition du Tour de France

Le parcours de cette quinzième édition est une nouvelle fois similaire au précédent, avec comme en 1919 et en 1920, un passage symbolique par la ville de Strasbourg, redevenue française, et par la tenue de la désormais traditionnelle étape Bayonne-Les-Sables-d’Olonne, le long de l’Atlantique. Le paysage français est toujours ponctué de ruines à l’est. Le Belge Léon Scieur l’emporte après avoir pris le maillot dès la 2e des 15 étapes. Il n’y pas de cartes du Tour dans L’Auto et Le Miroir des sports cet été-là.

Parcourez sur cette page l'ensemble des cartes d'époque, disponibles dans Gallica, des éditions du Tour de France cycliste disputées de 1930 à 1939. Ces cartes sont issues des journaux, toujours plus nombreux, couvrant la course à partir des années 1930 ou sont des documents désormais publiés à l'unité, telle la carte officielle de chaque édition.

Pour cette 16e édition du Tour, les titres de presse proposent quelques nouveautés dans la représentation spatialisée de la course, même si ce ne sont pas forcément des innovations à l’échelle de l’histoire de la cartographie : L’Auto propose à plusieurs reprises une carte à l’itinéraire progressif et Le Miroir des sports, en plus d’une carte générale, propose de belles vues à vol d’oiseau des étapes. La principale nouveauté géographique de la course (remportée par le Belge Firmin Lambot et longue de 5375 km) est le passage du col de l’Izoard (2362 mètres) pour la première fois.

Pour cette édition, le 24 juin L’Auto publie en une une carte contenant des représentations iconographiques des villes-étapes, tandis que Le Miroir des sports figure le relief, le tracé et les portraits d’une vingtaine de coureurs au centre de la carte. Parmi eux, le Français Henri Pelissier qui met fin à l’hégémonie belge sur le classement général. Évolution notable du règlement de la course : des bonifications en minutes sont attribuées aux vainqueurs d’étapes.

Lors de l’étape Cherbourg-Le Havre du Tour 1924, trois coureurs français, dont le tenant du titre Pelissier, quittent le Tour après un violent désaccord avec l’organisateur Henri Desgrange, relatif à la dureté de l’épreuve et au zèle des organisateurs. Ils font des déclarations sur leur consommation de substances dopantes au reporter Albert Londres, qui suit la course pour Le Petit Parisien. Des cartes de cette édition, remportée pour la première fois par le champion italien Ottavio Bottechia, sont disponibles dans L’Ouest-éclair, quotidien régional breton prédécesseur de Ouest-France, et L’Auto.
 

En 1925, le parcours du Tour change peu géographiquement mais Henri Desgrange amende tout de même la formule de l’épreuve, en augmentant le nombre d’étapes -pour en diminuer la difficulté- et en faisant se disputer la course par équipes. Cela n’empêche pas Ottavio Bottechia de faire le doublé et le Galibier de rester le plus haut sommet. Le Miroir des sports passe en périodicité bihebdomadaire le temps du mois de juillet et propose une carte du parcours à la mi-juin. L’Auto publie sa carte en ses pages à la même période.
 

En 1926, le départ du plus long Tour de de l’histoire (5745 km) est donné pour la première fois hors de la Capitale, à Évian. « Pourquoi ? » s’interroge le courrier des lecteurs de l’Auto : « Pour ne pas toujours passer au même endroit » répondent les organisateurs. Cela dit, le Galibier demeure le plus haut sommet franchi. Le coureur belge Lucien Buysse gagne la Grande Boucle, en étant quasiment le seul à venir au bout d'une colossale étape pyrénéenne sous le déluge, entre Bayonne et Luchon. La carte du Tour de cette édition est disponible dans Le Miroir des Sports et le quotidien L’Excelsior.

En 1927, la carte du Tour est toujours un supplément payant du journal L'Auto (absente des collections de la BnF) et est également publiée le jour du départ dans l’Excelsior. L’édition se dispute en 24 étapes dont 16 de contre-la-montre par équipes, afin de diminuer drastiquement le nombre d’arrivées en sprint massif lors des étapes de plat. Le Luxembourgeois Nicolas Frantz l’emporte avec quasi deux heures d’avance sur le deuxième.

Nicolas Frantz remporte le Tour pour la deuxième fois consécutive, bien aidé par la reconduction des étapes de contre-la-montre par équipes et la puissance de son équipe Alycon. Le parcours est légèrement modifié, par le remplacement de quelques villes étapes et le retrait des cols de Vars, de l’Izoard, de l’Aspin et de Peyresourde. Des cartes sont disponibles dans la presse quotidienne régionale – Le Grand écho du Nord de la France, une région constamment visité par le Tour depuis 1906- et comme de coutume dans Le Miroir des sports.
 

La 23eme édition du Tour est de nouveau remportée par un coureur de l’équipe Alycon, cette fois-ci Maurice Dewaele. Le Belge est un vainqueur par défaut selon Henri Desgrange et cela le pousse à réformer l’épreuve l’année suivante. La carte est proposée aux suiveurs par Le Miroir des sports dans son numéro du 25 juin.