Cartes du Tour de France cycliste de 1947 à 1953

Parcourez sur cette page de la sélection « Le Tour de France en cartes » l'ensemble des cartes d'époque disponibles dans Gallica des éditions du Tour de France cycliste disputées de 1947 à 1953.

La 34e édition du Tour se tient finalement en 1947, après des tentatives manquées d’organisation d’éditions pendant la guerre et de retours à la Libération (voir la partie « Lire la suite » ci-dessous). La course est remportée par le Français Jean Robic, sans qu’il ne porte le maillot jaune une seule journée. Le parcours est de facture classique, toujours hexagonal, avec un passage par Bruxelles. Les journaux L'Équipe et Le Parisien Libéré co-organisent la course et en proposent donc la carte officielle. Sont également disponibles dans Gallica les cartes de L'Écho d’Alger et de L'Humanité.

Après avoir remporté son premier Tour de France en 1938, Gino Bartali réussit l’exploit de s’imposer sur la Grande Boucle une décennie plus tard ; et de la même manière, c’est-à-dire en survolant les étapes alpestres. Cette édition passe par la Belgique, la Suisse et l’Italie. Elle a pour plus haut sommet l’éternel Galibier. L’Humanité dresse une carte-itinéraire où la France est colorée en rouge. L’Équipe fait produire sa carte officielle par A.Taride, éditeur spécialisé en cartographie, et la fait sponsoriser par « l’eau préférée des coureurs du Tour de France ».

1949 est l’année de Fausto Coppi. Le campionissimo italien remporte le Giro et le Tour cette année-là. Il ne participe pas à la Vuelta a España (qui n’est pas encore considéré comme le troisième grand tour cycliste), mais le parcours de la Grande Boucle passe, lui, pour la première fois en Espagne, à Saint-Sébastien, puis par l’Italie, à Aoste, où Coppi reprend le maillot jaune à Gino Bartali. Le col de l’Iseran est le plus haut sommet de ce Tour long de 4922 km. Le journal Libération propose sa première carte-programme. Le quotidien régional La Champagne, L'Humanité et L'Équipe proposent une carte-itinéraire à leurs lecteurs.

Ferdi Kubler devient le premier Suisse à remporter le Tour de France lors de cette édition où toute l’équipe italienne décide de se retirer, après l'agression de Bartali par des supporters. La course doit passer à Liège et à San Remo, deux villes accueillant également tous les printemps des courses d’un jour dites « Classiques », Liège-Bastogne-Liège et Milan-San Remo. Mais après l’abandon des coureurs italiens, la ville italienne est remplacée en catastrophe par Menton, rendant caduques toutes les cartes d’époque. Le plus haut sommet est le col de l’Izoard. Les journaux L'Équipe, France-Soir, et L'Humanité proposent l’itinéraire dans leurs pages. La carte officielle est dressée par l’éditeur spécialisé Foldex.

Le Tour ne part pas de Paris pour la première fois depuis 1926 et son départ d’Évian. La première étape s’élance de Metz. A partir de 1951, l’itinéraire devient moins hexagonal et le départ est toujours donné hors de Paris, hormis en 2003, pour le Tour du centenaire. Le terrible Mont-Ventoux fait son apparition, ainsi que le Massif central, avec une étape passant par Clermont-Ferrand. Le jeune Suisse Hugo Koblet s’impose. Les journaux L’Alger Républicain, L’Équipe, L’Humanité et Le Franc-Tireur, parmi d’autres, proposent une carte-itinéraire.

Après l’introduction du Ventoux l’année précédente, deux autres futurs hauts lieux du Tour font leur apparition en 1952 : l’Alpe-d’Huez et le puy de Dôme. Avec pour les deux une arrivée au sommet où Fausto Coppi s’impose. Le volcan d’Auvergne, grimpé à vélo pour la première fois 60 ans plus tôt, est ensuite emprunté par le Tour à 14 reprises, en comptant celle de l’édition 2023. L'Italien remporte lui un Tour très montagneux avec les ascensions du Ventoux, du Galibier, du Tourmalet ou de l’Aubisque. La carte officielle est dressée par l’éditeur spécialisé Blondel La Rougery. Une « carte pratique » est aussi largement diffusée dans la presse régionale. Les journaux L’Alger Républicain, L’Équipe, Libération, L’Humanité et Le Franc-Tireur proposent leur carte-itinéraire.

Le Tour de France fête en 1953 ses cinquante ans et sa quarantième édition. Les anciens vainqueurs toujours en vie sont célébrés au parc des Princes lors de la dernière étape d’un parcours ne comportant que peu de nouveautés géographiques. Le classement par points et son maillot vert sont les principales nouveautés réglementaires. Le point culminant de cette édition est le col de l’Izoard, où le Français Louison Bobet s’empare du maillot jaune pour ne plus le quitter jusqu’à la victoire à Paris. Une carte figurant le tracé est proposée dans de nombreux titres de presse, dont L’Équipe, L’Alger Républicain, Libération, L’Humanité, Le Figaro, Le Miroir des sport, France-Soir et Le Franc-Tireur