Une larme du Diable en feuilleton

L’ensemble de la nouvelle est baigné dans un orientalisme constant que l’on rencontre de façon très intéressante à la fin, au chapitre VI : « Notre architecture actuelle […] les voici qui s’avancent. » Ici, la différence entre ce monde ancien et le monde contemporain est mise en avant par une comparaison prise en charge par le narrateur. 

•    Amour – Désir et passion

Dans ces deux nouvelles, pourtant différentes l’une de l’autre, on rencontre le thème presque inévitable de l’amour. Dans le texte qui se situe en Égypte antique, l’amour est une force puissante capable de renverser une destinée. Ainsi, dans le chapitre II, l’ennui de Cléopâtre, un ennui profond et existentiel, ne peut être combattu que par l’amour : « Encore, si pour tempérer […] je parlais tout à l’heure. » 
Plus loin, au chapitre III, c’est une aventure extrêmement romanesque qui permet la relation des amants potentiels. Gautier explore la question de l’amour porté à une reine, un amour qui ne peut rien avoir de commun avec les sentiments terrestres : « C’est une étrange situation […] Je vous aime. »

À l’inverse, la mésaventure du bichon Fanfreluche se situe dans un cadre largement dominé par une ironie mordante. Ainsi, le désir amoureux exprimé par le personnage masculin est-il entièrement dirigé par des codes sociaux et des problèmes de vanité : « Je dois l’avouer […] à propos de Bichon Fanfreluche. » Il est notable que l’amour ici est plus réel d’Alciade envers lui-même et de la comtesse envers le chien… qu’entre les deux amants.