L’intendance du jardin royal des plantes
Le colloque « Droit(s) et jardins » qui se tient le 15 novembre à la BNF est l’occasion de revenir sur la fondation et l’évolution structurelle et organisationnelle d’un des plus célèbres « jardins » du monde : le jardin des plantes.
Malgré la forte opposition de la Faculté de médecine, inquiète de l’arrivée d’un possible « rival », le jardin devient également un lieu d’enseignement même si la Sorbonne conserve l’exclusivité de l’octroi des diplômes. C’est le roi lui-même qui nomme les professeurs officiant au Jardin.
Guy de la Brosse ne pourra malheureusement guère observer l’évolution de son projet puisqu’il meurt à peine un an après son ouverture au public. C’est alors son neveu, Guy Crescent Fagon, qui se voit confier la charge de développer le Jardin des plantes. Les intendants se reposaient sur des médecins et apothicaires, qui dispensaient, en qualités de « démonstrateurs » ou « sous-démonstrateurs », des cours de botanique, de chimie et d’anatomie humaine. Parmi ces savants, « officiers du jardin du roi », on trouve notamment Christophe Glaser, Antoine-Laurent de Jussieu et Joseph Pitton de Tournefort. Les intendants s’appuyaient également sur les jardiniers en chef, au nombre desquels Jean-André Thouin, dont les fils, André et Gabriel, marqueront l’histoire de l’horticulture. Le jardin est alors réaménagé et la « butte Coypeau » (ou « Butte des Copeaux) devient un labyrinthe végétal. Est également installée la première serre chauffée, innovation majeure qui permet de cultiver des plantes exotiques.
Le poste de « concierge et directeur de la culture des plantes du Jardin royal » est créé le 9 novembre 1674 par Colbert pour Nicolas Marchant, qui l'occupe jusqu'à sa mort en 1678. Jean Marchant, son fils, lui succède alors de 1678 à 1694, date à laquelle la charge est supprimée.
Le "règne" du comte Buffon
En 1718, le Jardin royal des plantes médicinales devient le Jardin royal des plantes. Buffon est nommé intendant du Jardin en 1739. Il est l’intendant qui marquera le plus profondément le Jardin sur lequel il va régner sans partage pendant presque un demi-siècle.
Disctinction des charges de surintendance du Jardin royal et de premier médecin, 1718
Pour aller plus loin
- Poursuivez encore votre exploration du thème « Droit(s) et jardin », en consultant la bibliographie sélective qui lui a été consacrée.
Commentaires
Remarques
Bonjour,
Vraiment très bien fait et pédagogique : bravo !
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