Cartes et plans

Avant que le Service Hydrographique et Océanique de la Marine (SHOM) ne déménage à Brest, les fonds anciens constitués au temps où il s’appelait du Dépôt de la Marine ont été partagés entre divers lieux de conservation : aux Archives Nationales les mémoires et les journaux de bord, au Service historique de la Défense les recueils de cartes. Le département des Cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France a reçu les cartes en feuille et des cartes portulans sur parchemin.

La collection d’Anville  est composée de plus de 10 000 documents, tous disponibles aujourd'hui dans Gallica. Les documents concernant proprement le Japon sont au nombre de soixante-quatre, correspondant aux numéros 7429 à 7492 de la collection. Ils sont classés avec les îles de l’Asie et organisé en trois sous-parties : Terre de Jesso, cartes générales des îles du Japon et cartes de détail. Mais si l’on veut être complet, il faut y ajouter les cartes d’Asie, celles du monde et celles de la partie hydrographique où le Japon est représenté.

Le département des Cartes et plans conserve diverses cartes du Japon, imprimées ou manuscrites, d'époques et d'origines variées, principalement européennes. Ces cartes permettent de suivre l’évolution de la cartographie occidentale du Japon au fil du temps. En effet, la représentation de l’archipel nippon connait une lente progression entre le XVIe siècle, avec l’arrivée des premiers Européens dans les années 1540, et le XVIIIe siècle, où les contours des quatre principales îles se dessinent plus précisément.

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Le département des Cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France a été créé en 1828 sous la direction de Edme François Jomard (1777-1862) ancien ingénieur géographe ayant participé à la campagne d’Egypte de Bonaparte. En France, cette création est contemporaine du développement des sciences géographiques et de la connaissance de la Terre.
Les collections ont été constituées au départ par les cartes de la Bibliothèque du Roi et par les saisies révolutionnaires, comme celles provenant de l’ancienne abbaye Saint-Victor à Paris. L’accroissement des collections fut alimenté par le Dépôt légal des cartes et par une politique d’acquisitions conduite par les directeurs successifs. Au XXe siècle, sont entrés deux fonds importants : les archives anciennes du Dépôt des cartes de la Marine, comprenant plus de 15 000 documents, et la collection du géographe parisien Jean Baptiste Bourguignon d’Anville comptant 10 500 documents, provenant du ministère des Affaires étrangères.