Mémoires d'outre-tombe en feuilleton

Les Mémoires d’outre-tombe sont l’autobiographie de Chateaubriand. Celle-ci est publiée pour la première fois dans la presse de façon posthume en 1848.

Les mémoires de Chateaubriand sont publiés en feuilleton dans La Presse entre le 21 octobre 1848 et le 3 juillet 1850 à quoi s’ajoute un supplément le 5 juillet, avec de très nombreuses interruptions, dont certaines de plusieurs mois. Le texte commence à paraître en volume dès 1849, avec un premier découpage en onze volumes.

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•    Journal et littérature - le journal comme moyen de publication

La publication des Mémoires d’outre-tombe en feuilleton est en quelque sorte un hasard trivial. Si Chateaubriand publie dans le journal, ce n’est pas par choix mais bien parce qu’il vend son manuscrit pour pouvoir vivre tranquillement la fin de sa vie en évitant la pauvreté. Ainsi, les Mémoires ne sont pas pensés pour la publication dans le journal. Le texte est publié de façon très fragmentée à un moment peu opportun, juste après la Révolution de 1848 qui amène à la Deuxième République. Dans ce contexte, les écrits de Chateaubriand, grand chantre de la monarchie, sont peu dans l’air du temps.

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Les Mémoires d’outre-tombe sont une somme rédigée sur plus de trente ans, qui mêle à l’histoire personnelle de Chateaubriand celle de la France et de la littérature. Cette œuvre n’est pas écrite pour la publication dans le journal : Chateaubriand a toujours publié ses œuvres littéraires en volume – notamment chez les imprimeurs Didot et Lavocat. Mais au cours de sa vie, les modalités de publication ont changé. En vendant son manuscrit à La Presse, Chateaubriand s’assure un revenu pour la fin de sa vie.

Ce texte qu’il souhaitait voir publier bien après sa mort paraît donc dès 1848, de façon posthume mais tout juste, dans des circonstances qui ne lui sont pas favorables – la Révolution de 1848 est républicaine, et le profond sentiment monarchique et religieux de Chateaubriand est donc en quelque sorte daté. Le succès et la reconnaissance de l’œuvre viendront donc plutôt après-coup. Ici, le texte n’est pas pensé pour la publication en feuilleton, il n’est notamment pas du tout construit avec du suspens, et ne raconte pas une histoire suivie.

Ces mémoires paraissent dans les années 1840.

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