Fonds japonais anciens

Cette page présente, par département, provenance ou genre artistique, la richesse de l’art japonais conservé à la BnF et numérisé dans Gallica.

Les fonds japonais anciens de la BnF se sont constitués depuis le milieu du XIXe par dons, legs ou acquisitions de collections privées. Celles-ci ont été réunies par des savants, des amateurs d'art japonais, des artistes...et reflètent chacune à leur manière l'intérêt suscité par le Japon en France.

Index des principales provenances :

Les fonds japonais anciens à la BnF entrèrent tout d'abord, et dès avant le XVIIIe siècle, au Département des Manuscrits (voir Annie Berthier, Manuscrits, xylographes, estampages...), selon une tradition qui remontait à la constitution des fonds orientaux avec Colbert. La mode du japonisme porta l'intérêt du Cabinet des Estampes vers l'ukiyo-e et les livres illustrés : la collection s'agrandit considérablement au début du XXes.

Le plus ancien document du Département des Manuscrits est un rare rouleau du VIIIe siècle contenant un chapitre du Sutra du coeur. La plupart des manuscrits sont des textes littéraires, accompagnés de peintures. Une première partie est entrée dans les collections au début du XXe siècle, avec le leg d'Auguste Lesouëf, collectionneur original dont la passion était de rechercher dans les livres et les rouleaux des témoignages de l'ancien Japon ; puis les collections se sont enrichies tout au long du XXe siècle.

Sous le terme de Nara ehon sont classées habituellement toutes les productions textuelles manuscrites se présentant sous la forme de codex et accompagnées de peintures, réalisées par des ateliers indépendants des écoles de peinture officielles Kanô et Tosa, entre le début du XVIe et le milieu du XVIIIe siècle.
Les textes qui y figurent relèvent non seulement d’une littéraire populaire , mais aussi de textes classiques comme le Dit du Genji ou les Contes d’Ise. Les peintures accompagnant ces textes sont anonymes.

Dès avant l'ouverture, le don, en 1855, de la collection Wilhem von Sturler, employé de la VOC, entre au Département des Manuscrits. En effet, les sinologues chargés des collections orientales sont en liens étroits avec les résidents de passage à Deshima. C'est ainsi que de magnifiques surimono représentant des "natures mortes", et une série du Tôkaidô de Hokusai, sont les premières estampes japonaises à entrer dans les collections de la Bibliothèque impériale.

Les premiers documents "japonais" à entrer dans les collections sont de rares impressions chrétiennes réalisées à Nagasaki en caractères mobiles, sur les presses des missionnaires. A la même époque, les imprimeurs japonais tentent des essais d'impression en caractères mobiles, dont la BnF possède une réimpression : les Contes d'Ise (1608). Les documents qui entrent au XIXe siècle à la BnF proviennent des résidents de Deshima, comme Philipp Franz von Siebold, qui donne une partie de sa collection à la Bibliothèque à l'attention du savant Stanislas Julien

La production de littérature érotique illustrée ou d’estampes érotiques à l’époque d’Edo représente un corpus considérable : dans son article écrit à l’occasion de l’exposition « Eros au secret », l’historien de l’art Christophe Marquet l’évalue « entre mille deux cents et deux mille trois cents titres ». Bien que la publication en fût interdite à partir de 1772, les livres érotiques continuèrent à être commercialisés par des réseaux de loueurs ambulants.

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La Bibliothèque nationale de France conserve des ouvrages japonais anciens, répartis entre le Département des Manuscrits et le Département des Estampes. Le corpus "France-Japon" propose une sélection d'estampes, de xylographes et de manuscrits illustrant l'histoire des collections, et les liens entre la France et le Japon.

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