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La rose

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28 juin 2021

Cultivée, sélectionnée et hybridée depuis l’Antiquité, élément important du jardin médiéval dans lequel elle symbolise l’amour terrestre, la rose est appréciée à toutes les époques en véritable reine des fleurs. Prisée comme plante d’ornement, elle fait également partie de la matière médicale, est utilisée en parfumerie ou entre dans la composition de produits de beauté comme l’eau de rose.

Nicolas Robert. Rosa Anglica versicolor, Pass. Rosa variegata, 17e siècle, gouache sur vélin, Collection des vélins, portefeuille 52 folio 42 bis

Il existe plus de 20 000 variétés horticoles de rosiers, arbustes épineux parfois grimpants, à feuilles caduques. Ils appartiennent au genre Rosa, qui compte 350 espèces de rosiers sauvages, également appelés églantiers. Ce genre a également donné son nom à la famille des rosacées qui comprend aussi le sorbier, le merisier ou la fraise des bois.

Leonhardt Fuchs. De historia stirpium commentarii insignes, Bâle 1542

Si la rose figure en bonne place dans les grands traités de botanique de la Renaissance et dans les florilèges du 17e siècle, comme celui d’Emmanuel Sweerts, c’est à partir du 19e siècle que des ouvrages lui sont spécifiquement consacrés.
Pierre-Joseph Redouté, peintre de fleurs qui a marqué l’histoire de la botanique pendant la période révolutionnaire et le premier tiers du 19e siècle, doit ainsi en grande partie sa postérité à son ouvrage consacré aux roses. Produite avec le botaniste Claude-Antoine Thory, l’œuvre recense toutes les variétés existantes, et paraît en plus de 30 livraisons entre 1817 et 1824. Les premiers dessins ont été réalisés dans les jardins de l’Impératrice Joséphine à la Malmaison qui possédait alors la plus importante collection de roses en France.

Pierre-Joseph Redouté et Claude-Antoine Thory. Les Roses, Paris, Firmin-Didot, 1817-1824

Des ouvrages plus pratiques dédiés aux délicates opérations de greffe ou de taille sont également publiés en nombre à partir du 19e siècle, tandis que la rose, célèbre entre toutes les fleurs, a même son journal, le Journal des roses , qui paraît de 1877 et 1914. Diffusée dans toute l’Europe, cette revue mensuelle s’adresse à la fois aux amateurs de roses et aux rosiéristes professionnels et fait appel à des spécialistes de l’illustration botanique qui contribuent à sa renommée, comme le peintre Edouard Maubert.
C’est à cette époque aussi que Jules Gravereaux créé en 1899 à L’Haÿ le premier jardin entièrement consacré aux roses, la roseraie du Val-de-Marne. La commune est rebaptisée L'Haÿ-les-Roses en son honneur en 1914.
La Société nationale d’horticulture de France crée quant à elle dès 1850 une section des roses, toujours active aujourd’hui alors que de nouvelles variétés sont créées chaque année par les obtenteurs.

Les roses cultivées à L’Haÿ en 1902 : essai de classement, Grisy-Suisnes et Paris, 1902

Pour aller plus loin

Effeuillez le Calendrier floral du Jardin des plantes qui met à l’honneur la rose au mois de juin ainsi que cette bibliographie.

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