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Le sorbier des oiseleurs

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7 juin 2021

Ses fruits rouges en grappes aiguisent l’appétit des oiseaux et attirent l’œil des promeneurs en automne. Le sorbier des oiseleurs retentit du pépiement des grives dans l’herbier de Gallica.

Henri-Louis Duhamel du Monceau, Traité des arbres et arbustes que l’on cultive en France. Tome 3, Paris, 1806

Le sorbier des oiseleurs porte aussi le nom de cochêne, sorbier des oiseaux ou arbre à grive. Son nom latin, Sorbus aucuparia, rappelle également son utilisation par les oiseleurs qui piégeaient à la glu les oiseaux attirés par ses fruits. Il appartient au genre Sorbus comme le sorbier domestique ou cormier, plus méridional et donnant des cormes comestibles. Ce genre fait lui-même partie de la famille des rosacées comme la rose, le pommier ou la fraise des bois.

Charles-Louis Gatin, Les arbres, arbustes et arbrisseaux forestiers, Paris, 1932

Rustique et peu exigeant, le sorbier des oiseleurs est présent en Europe sauf sur les côtes méditerranéennes. Il supporte les gelées d’où sa présence en montagne. De croissance rapide, il occupe les lisières, les clairières, les haies, pouvant atteindre 15 mètres de hauteur. Ses fleurs blanches se transforment en grappes de fruits rouges en automne. Il constitue essentiellement un arbre d’ornement.

Nina Pavlovna Sakonskaa, Книжка эта про четыре цвета, Moscou, 1934

Ses fruits ou sorbes renferment du sucre, de l’acide malique et de l’acide sorbique ; ils sont très appréciés des oiseaux et de la volaille, et plus particulièrement des grives. Ils peuvent être consommés une fois cuits sous forme de confiture, compote ou gelée. L’industrie en tire un édulcorant : le sorbitol. Fermentés, ils donnent une boisson alcoolique. Leur caractère astringent les a fait utiliser contre les extinctions de voix, la gravelle et la goutte. Les pépins donnent une huile douce, tandis que le marc restant après la distillation sert à nourrir le bétail.
Le bois rougeâtre du sorbier des oiseleurs permet les mêmes usages que le peuplier blanc, et est un bon combustible comme le hêtre. Son bois dur ressemble à celui du poirier sauvage et est propre à être tourné. Son écorce a servi pour la tannerie ; séchée et broyée, elle nourrissait également le bétail en hiver.

Jean-Augustin Barral, Le règne végétal : divisé en traité de botanique générale, flore médicale et usuelle, horticulture botanique et pratique, plantes potagères, arbres fruitiers, végétaux d'ornement, plantes agricoles et forestières, histoire biographique et bibliographique de la botanique. Atlas, Paris, 1864-1869

Le sorbier des oiseleurs prend place dans le calendrier des oiseaux qui s’en régalent en automne avant de se rabattre sur le lierre en hiver et de se goberger de merises au printemps et de mouron des oiseaux par tout temps. La saisonnalité des productions fruitières n’a plus de secrets pour eux !

Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, Paris, 1891

Pour aller plus loin
Apprenez à reconnaître les oiseaux dans le parcours Gallica La Nature en images avant de parcourir ses sections Arbres et Fruits de la sélection Botanique.

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