L’Herbier de Gallica a 3 ans !
L’exploration de la flore sauvage métropolitaine se poursuit avec la découverte d’une nouvelle plante sauvage chaque semaine : L’Herbier de Gallica, fête ses 3 ans, riche de près de 150 billets !
Cet herbier virtuel a été inspiré par le livre d’Hubert Reeves, « J’ai vu une fleur sauvage » (Le Seuil, Paris, 2017), véritable florilège des plantes sauvages présentes dans son jardin de Bourgogne. L’astrophysicien y décrivait les spécificités botaniques de ses hôtes végétales mais contait aussi leurs usages et les références littéraires qui s’y rattachent. Nous tenions à rendre hommage à Hubert Reeves, malheureusement récemment disparu, pour l’impulsion qu’il a su insuffler à L’Herbier de Gallica. Son ambition était de donner à voir « quelque chose de la beauté du monde ».
L’idée de H. Reeves réside dans une introduction ou présentation de ces belles anonymes : leur donner un nom. Comme lors d’une rencontre avec un inconnu, une des premières questions est de lui demander son nom. L’Herbier de Gallica se veut aussi passeur des noms des plantes ; le nom scientifique en latin, qui est souvent reflet d’une des caractéristiques de la plante puis la multitude de noms vernaculaires pour certains très poétiques. Ainsi, la plante, grâce à ce savoir gagne en visibilité, on pourra la reconnaître et attendre son retour à la saison suivante.
L’Herbier de Gallica a repris à son compte cette mission d’initiation à la botanique en mettant à l’honneur ces plantes, souvent ignorées, qui peuplent les campagnes, jardins ou même les trottoirs des villes afin de les connaître puis les reconnaître. À travers elles, ce n’est pas seulement la botanique que l’on découvre, mais plus encore la magie et les stratégies ingénieuses du vivant.
Philibert, J.-C, Exercices de botanique, à l'usage des commençans. Paris, 1801
Les illustrations des billets sont extraites des collections numérisées de la BnF et de ses partenaires qui constituent la collection numérique nationale. Flores anciennes et modernes, estampes, illustrations naturalistes, aquarelles, périodiques, publications de sociétés savantes ou encore objets composent ce corpus botanique d’une grande richesse, mais souvent méconnu.
L’implication de nos collègues et partenaires (Muséum national d'histoire naturelle, Société nationale d'horticulture de France, ou encore Tela Botanica) a permis de maintenir ce rendez-vous botanique hebdomadaire depuis 3 ans. L’Herbier est à présent riche d’environ cent-cinquante plantes sauvages ou cultivées (de la violette des bois, notre billet inaugural, à l'achillée millefeuille en passant par la menthe, le dernier billet paru…).
Hieronymus Bock, Kreütterbuch. Éditeur J. Rihel, Strasbourg, 1595
« Palomar est devenu distrait, il n’arrache plus les mauvaises herbes, il ne songe plus au pré : il pense à l’univers. Il essaie d’appliquer à l’univers tout ce qu’il a pensé du pré. L’univers comme cosmos régulier ou ordonné, ou comme prolifération chaotique. L’univers fini peut-être, mais innombrable, aux limites instables, qui ouvre en lui d’autres univers. L’univers, ensemble de corps célestes, nébuleuses, poussières, champ de forces, intersections de champs, ensembles d’ensembles… ».
On comprend mieux alors comment l’astrophysique peut mener à la botanique et inversement… Des changements d’échelle dont la finalité est de mieux appréhender la nature dans toutes ses dimensions.
« Je recommanderais particulièrement l’étude de la botanique, comme propre à calmer l’âme en détournant les yeux des passions des hommes, pour les porter sur le peuple innocent des fleurs […]. »
Chateaubriand, « Aux infortunés », Essai sur les révolutions (1797),
Pour aller plus loin :
Pour encore plus de Botanique empruntez le parcours Gallica La Nature en images.
Retrouvez tous les billets de l'Herbier de Gallica.
L’Herbier photographique d’Hubert Reeves.
Commentaires
Satisfaction.
Merci Gallica pour vos belles photos et commentaires, je continu mon instruction.
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