Revues savantes des Côtes-d'Armor
publications disponibles de 1840 à 1891
La Société historique et archéologique des Côtes-du-Nord fut fondée à Saint-Brieuc le 15 juin 1842. Elle a publié, de 1842 à 1846, un volume d’Annales, et, à partir de 1853 des volumes de Mémoires. Cette société a fait paraître en outre sous sa direction, de 1876 à 1880, l’Annuaire du département des Côtes-du-Nord.
publications disponibles de 1862 à 1863
Une Société d’émulation fut fondée à Dinan en 1835, mais elle disparut au bout de deux ans sans avoir rien publié. En 1862, M. Flaud, maire de Dinan, conçut le projet de la reconstituer. Sa tentative n’eut qu’un succès éphémère, car cette société disparut de nouveau en 1865, après avoir fait paraître un seul volume d’Annales.
Au cours du XVIIIe siècle, à l'imitation de l'Académie française, sont nées des académies provinciales, à caractère surtout littéraire. Parallèlement apparaissent des sociétés savantes dans le domaine des sciences, de l'agriculture, de la médecine. Interdites à la Révolution, elles réapparaissent progressivement sous l'Empire, la plus célèbre fondation est peut-être celle d'une Académie celtique, devenue Société des Antiquaires de France. De nouvelles sociétés correspondant à des curiosités historiques et scientifiques et à une forme de sociabilité partiellement inspirée des modèles anglo-saxons naissent alors. Elles étaient organisées sur le modèle des quatre classes de l'Institut, agriculture, sciences, lettres et art.
Entre la Restauration et la fin du Second Empire sont nées une centaine de sociétés savantes à curiosités multiples. Guizot, ministre de l'Instruction publique de la Monarchie de Juillet souhaitant réconcilier l'ancienne société et la Révolution fonde les grandes institutions de mémoire, Comité des Travaux historiques et scientifiques, Commission des Monuments historiques, Société de l'Histoire de France etc. Pour réaliser l'inventaire des monuments, des archives, il invite les chercheurs à utiliser des méthodes communes et des vocabulaires descriptifs normalisés.Il favorisa la publication des résultats dans de grandes collections nationales comme la collection des documents inédits pour servir à l'Histoire de France. Parallèlement à ces entreprises de l'Etat, l'érudit normand Arcisse de Caumont instaurait un réseau d'archéologues dans toute la France et créait l'ancêtre de la Société française d'archéologie, qui existe encore.
Françoise Bercé, Inspecteur général du Patrimoine