Front national
Le Parti Communiste Français (PCF) lance le 27 mai 1941 un manifeste "Pour la formation d'un Front national de l'indépendance de la France". Jusqu'à l'automne 1942, le Front national prend essentiellement la forme d'ententes locales ou socioprofessionnelles animées par l'appareil du PCF mais n'impliquant pas l'accord avec les conceptions communistes. Le Front national comprend donc aussi des tenants d'anciens partis de droite.
À partir de l'hiver 1942-1943, sous l'impulsion du PCF, le Front national devient une organisation autonome avec deux comités directeurs, présidés par Frédéric Joliot-Curie à Paris et Georges Bidault à Lyon, qui comprennent une vingtaine de personnalités représentant un large spectre politique (PCF, SFIO, radicaux, démocrates-chrétiens, droite classique) et social (armée, syndicats, clergé chatolique et protestant, Ligue des droits de l'homme, etc.). Le Front national se voit accorder le statut de mouvement de Résistance et intègre le CNR le 27 mai 1943. Très actif dès l'été 1943 contre le Service du travail obligatoire, le FN affirme progressivement son autorité sur les unités des FTP à partir de novembre 1943. Il tend aussi à absorber à partir du printemps 1944 les formations générées par le PCF, comme les comités de jeunes, de femmes, d'intellectuels... Fort de 600 000 adhérents en janvier 1945, il est progressivement repris en main par le PCF en décembre 1945 et entre en déshérence à partir de 1949.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la notice "Front national" rédigée par Daniel Virieux dans le Dictionnaire historique de la Résistance.