Formats et usages amateurs
Sony lance le Betamax en 1975. La cassette, plus compacte qu’un U-Matic, renferme une bande ½ pouce à la qualité d’image nettement supérieure. Mais les magnétoscopes sont encore relativement imposants : le SL-8000 présenté ici pèse par exemple 19 kg.
Quatre ans après Sony, Philips, qui détient la marque française Radiola, lance à son tour une cassette destinée au grand public : la V2000. Les deux faces de la bande sont enregistrables, ce qui permet à l’utilisateur d’enregistrer jusqu’à 8 heures de programme sur un même support. Malgré ses performances techniques (suivi dynamique de piste, qualité et stabilité de l’image), ou à cause d’elles, le V2000 peine à s’imposer car trop complexe et trop cher.
Le format VHS, développé par le japonais JVC, arrive sur le marché français en 1978. Le succès est aussi rapide que considérable et la cassette VHS écarte définitivement ses concurrentes au milieu des années 1980, devenant l’unique format vidéo proposé au grand public.
Les premiers caméscopes apparaissent au début des années 1980. Caméra et magnétoscope, miniaturisés, sont réunis en un seul objet : la vidéo devient ultra-légère. Tandis que JVC développe le format VHS-C, pour « compact », Sony lance le Vidéo 8, une bande magnétique de 8 mm de largeur protégée par une cassette aux dimensions réduites.
Si le Video 8 a d’abord été conçu à l’intention du grand public, institutions et professionnels n’hésitent pas à s’en emparer, soulignant ainsi la porosité voire la fin de la frontière établie entre usages professionnels et usages amateurs.
À la suite de l’U-Matic, de nouveaux formats de cassettes se développent et font peu à peu entrer la vidéo dans les foyers. Trois marques se disputent ce nouveau marché. C’est finalement JVC qui l’emporte avec sa cassette VHS, non pas tant pour ses qualités techniques que pour son coût avantageux. Une dizaine d’années plus tard, le caméscope constitue une nouvelle étape dans la démocratisation de la pratique vidéaste amateur.