Accès par corpus
L’accès par corpus met en avant la présence des sports dans les affiches et dans les photographies d’agence de presse. Découvrez le fonds Jules Beau, très important ensemble de quelques 14 000 photographies recueillies en 36 albums.
Membre du Touring-Club de France et pionnier de la photographie sportive, le photographe Jules Beau se spécialise en 1881 dans les portraits de sportifs en studio. Installé à Poissy, il collabore dès 1895 à la revue La Bicyclette et, à partir de 1898, illustre l'activité sportive dans La Vie au grand air. Recueilli dans trente-six albums, le fonds Jules Beau est une collection de photographies des événements sportifs de 1894 à 1913. Outre la couverture régulière des grands meetings sportifs du début du XXe siècle, il comprend de très nombreux portraits de vedettes du sport et ne néglige aucune discipline : cyclisme, automobile, course à pied, football, rugby, boxe, natation, athlétisme, équitation...
Spécialisées dans le reportage photographique, les agences Rol (fondée en 1904), Meurisse (1909) et Mondial Photo Presse (1932) s'associent en 1937 pour former l’agence SAFARA. Réunis, les fonds photographiques de ces trois agences forment une collection considérable qui s’enrichit jusqu’en 1945. Détenus par la firme Monde et Caméra, puis par la société Sciences-Film, ils sont acquis en 1961 par la Bibliothèque nationale. Cet ensemble de 205 000 clichés dont près de la moitié est aujourd'hui numérisée couvre tous les champs de l’actualité française et internationale des années 1904 à 1937 et notamment les sports avec plus de 7000 clichés.
Courses hippiques ou cyclistes, grands meetings de sport aéronautique ou de patinage, publicités pour le matériel sportif font le miel des affichistes de la fin du XIXe siècle et jusque dans les années 1930, à l'image de Jules Chéret notamment et de ses affiches pour le Palais des glaces ou les Skating. En complément des pratiques sportives, l'affiche fait d'également la part belle aux loisirs et aux spectacles en tout genre.
"Le Sport, tant discuté parfois comme tout ce qui s'affirme, prend une place de plus en plus considérable en cette fin de siècle." Phrase inaugurale du premier numéro du journal Le Sport universel illustré en 1895, cette sentence accompagne la multiplication des publications sportives, désormais illustrées dans leur grande majorité. Ce ne sont plus alors seulement les affiches, qui programment et invitent aux événements et meetings sportifs, ou les rédactions qui en rendent compte après coup : les rencontres sportives sont programmées et photographiées. Le photographe Jules Beau conçoit ainsi une œuvre documentaire pléthorique sur les sports entre 1894 et 1913. Quant aux agences de presse, elles en font leur sujet de prédilection et produisent des reportages qui offrent aujourd'hui un panorama complet des pratiques sportives dans la première moitié du XXe siècle.