Manuscrits musicaux d'Hector Berlioz

Cette page présente les manuscrits musicaux autographes de Berlioz visibles dans Gallica, classés par genre.

Berlioz a laissé plusieurs grands chefs-d’œuvre du répertoire lyrique ; et, pourtant, ses opéras furent mal reçus de son vivant, soit joués dans des versions tronquées, soit relégués dans le cadre du concert sans bénéficier d’une représentation scénique. « Un théâtre lyrique, comme je le conçois, est, avant tout, un vaste instrument de musique ; j’en sais jouer, mais pour que j’en joue bien, il faut qu’on me le confie sans réserve. C’est ce qui n’arrivera jamais », disait Berlioz.

Ayant souvent eu de grandes difficultés à faire monter ses opéras, Berlioz composa par ailleurs un certain nombre d’œuvres lyriques destinées au concert, sans l’appui d’une représentation scénique, relevant du genre de la cantate ou de l’oratorio. Plusieurs de ses œuvres ont été écrites par Berlioz à l’occasion de ses multiples participations au concours du Prix de Rome, avec des fortunes diverses.

Beaucoup estiment que Berlioz a donné le meilleur de lui-même non dans ses œuvres lyriques mais dans ses compositions purement symphoniques – qui restent toujours, néanmoins, l’illustration d’un contenu littéraire. Loin des contraintes de la scène, le musicien pouvait « donner à sa fantaisie une latitude que le sens positif des paroles chantées ne lui eût pas laissée, et recourir à la langue instrumentale, langue plus riche, plus variée, moins arrêtée, et, par son vague même, incomparablement plus puissante en pareil cas ».

Berlioz, enfant, connut sa première émotion musicale lors d'une cérémonie religieuse ; à l'avènement de Napoléon III, il espéra prendre la direction de la Chapelle impériale de Paris ; et, à la fin de sa vie, il déclara que son Requiem était celle de ses œuvres à laquelle il tenait le plus. Bien qu'il se dise, dans ses Mémoires, « brouillé » avec la foi catholique, la musique religieuse eut donc une importance indéniable dans la carrière de Berlioz.

Berlioz s’illustra également dans d’autres genres de la musique vocale : mélodies, chœurs… Certaines des compositions dont les manuscrits sont présentés ici furent des commandes ou des pièces de circonstances, mais d’autres comptent parmi ses œuvres les plus personnelles.

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Environ cinquante partitions manuscrites autographes de Berlioz sont visibles dans Gallica. Elles font partie des collections du département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France, certaines y étant arrivées grâce à Berlioz lui-même : le compositeur, qui travailla comme conservateur à la bibliothèque du Conservatoire de Paris, fit don de ses partitions à l'établissement avant que celui-ci ne transfère ses collections quelques décennies plus tard à la Bibliothèque Nationale.

Ces manuscrits, très riches d'annotations et de corrections de la main de Berlioz ou de copistes, et souvent remaniés par le compositeur à l'occasion des reprises de ses œuvres, témoignent de façon passionnante de leur histoire - et de la personnalité complexe de leur auteur.

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