Témoignages d'anti-communards

La répression de la Commune fut suivie, dès 1871, d’un grand nombre de publications hostiles à ses acteurs. 

Le professeur d’enseignement catholique Johanni Arsac (1836-1891), dans La Guerre civile et la Commune de Paris en 1871, s’en prend à l’insurrection, à son « cortège de crimes et de scandales ».

Paul Bourde (1851-1914), sous le pseudonyme de Paul Delion, présente dès 1871 un dictionnaire très critique pour Les Membres de la Commune et du Comité central.

L’abbé Abraham-Sébastien Crozes (1806-1888), otage de la Commune, produit successivement deux témoignages : Récit historique, en 1872 ; Episode communal. L'abbé Crozes,... otage de la Commune, son arrestation, sa captivité, sa délivrance racontées par lui-même. Le capitaine fédéré Révol son libérateur (ici dans la 4e édition de 1877)

Maxime Du Camp (1822-1894), dont la 1ere édition des Convulsions de Paris paraît de 1878 à 1880 (vol. 1 et vol. 2 - ici dans l’édition de 1879-1880), s’y montre un adversaire résolu de la Commune.

Le journaliste conservateur Léonce Dupont (1828-1884) livre en 1881 ses Souvenirs de Versailles pendant la Commune, en déplorant le retour des amnistiés.

L’éditeur Arthème Fayard (1836-1895) se dissimule sous le pseudonyme de De la Brugère pour publier cette Histoire de la Commune comportant une abondante iconographie, souvent reprise de la presse du temps.

Catulle Mendès (1841-1909), dans Les 73 Journées de la Commune, 1871, livre le journal d’un « esprit sincère et sans parti-pris » qui, néanmoins, ne cache pas sa désapprobation.

Henry Morel dresse Le Pilori des communeux, 1871, où il promet des révélations. Son avant-propos est sans équivoque : « Écrire l'histoire des hommes de la Commune, c'était se vouer volontairement à une asphyxie morale, tant le bourbier où grouillaient ces êtres immondes était lourd de vapeurs pestilentielles et chargé de miasmes délétères ».

Edgar Rodrigues (1837-?) décrit la Commune comme un Carnaval rouge.

>

La répression de la Commune fut suivie, dès 1871, d’un grand nombre de publications hostiles à ses acteurs. Parmi les jugements et témoignages de contemporains, dont la violente hostilité se montrait dès le titre, on citera les ouvrages ci-dessus comme exemples d'une abondante production où les opinions prennent le pas sur l’objectivité.