Joseph-Philibert Girault de Prangey (1804-1892)

Cette page vous donne accès aux photographies (daguerréotypes) et estampes numérisées de Girault de Prangey.

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Né à Langres en 1804, dans une famille de l'aristocratie, Joseph Philibert Girault de Prangey étudie le dessin et l'archéologie. En 1832, après un premier voyage en Italie, il part pour un "Grand Tour", au cours duquel il visite l’Italie, l’Algérie, l’Espagne, la Suisse et réalise de nombreux dessins de paysages et de monuments. Il allie déjà le voyage d’artiste à l’étude savante de l’histoire de l’architecture.

De 1836 à 1839, il publie les trois volumes des Monuments arabes et moresques de Cordoue, Séville et Grenade dessinés et mesurés en 1832 et 1833, recueils de lithographies d’après ses dessins réalisés en Andalousie, suivis en 1842 des Choix d’ornements moresques de l’Alhambra.

Puis, toujours en vue d’illustrer ses futurs travaux, il décide en 1841 de s’initier à une technique alors toute récente : la photographie.

Il produit ses premiers daguerréotypes, des vues de monuments parisiens, avant d’entreprendre son plus grand voyage (1842-1844) dont il rapporte des centaines de plaques daguerriennes destinées à servir de documentation pour de futurs ouvrages encore plus ambitieux. Il commence à son retour la publication en livraisons des Monuments arabes d’Egypte, de Syrie, d’Asie mineure. Ce projet tourne court faute de financements suffisants. La publication plus pittoresque que savante en 1851 des Monuments et paysages de l’Orient clôt cette œuvre ambitieuse.

Parallèlement Girault de Prangey est l’un des acteurs de la sauvegarde du patrimoine de Langres et de la Haute-Marne à travers la fondation du musée de la ville et la création de la Société historique et archéologique de Langres.

A partir des années 1850, il s’établit dans son domaine de Courcelles Val-d’Esnoms proche de Langres : une villa de style mauresque dont il a entrepris la construction dès 1835 et un parc où il cultive sous serre et en plein air des plantes exotiques ou rares, élève des oiseaux. Il correspond avec de nombreuses sociétés d’horticulture et ses plantations sont primées.

Il s’éteint sans héritiers directs en 1892. Son domaine, délaissé durant la Grande Guerre est racheté en 1920 par son cousin, le comte Charles de Simony. Ce dernier découvre, miraculeusement conservées, des boîtes de daguerréotypes. Vingt plaques concernant Paris sont offertes en 1950 au département des Estampes de la BnF, celui-ci procède à d’importantes acquisitions entre 2000 et 2008. L’ensemble aujourd’hui conservé de lithographies, d’albums et de photographies constitue certainement l’ensemble le plus conséquent d’œuvres de cet auteur avec celui du musée de Langres. On peut aussi mentionner d’autres photographies conservées au musée d’Orsay, au Metropolitan Museum of Art de New-York et au J-P. Getty Museum de Los Angeles.

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