Sur les traces de Koudelka en Méditerranée
Prolonger le plaisir de l’exposition Koudelka en effectuant votre propre tour du bassin méditerranéen dans les 19 pays parcourus par le photographe, au gré des vents et de la Gallicarte, c’est l’expérience à laquelle vous invite l’équipe de Gallica !
Italie, Grèce, Turquie, Syrie, Algérie… En résonance avec l’exposition Josef Koudelka. Ruines, actuellement présentée à la BnF, Gallica vous propose de marcher sur les traces du photographe en Méditerranée. Dans les collections d’estampes ou de photographies anciennes, l’équipe de Gallica a sélectionné pour vous des représentations de ruines ou de paysages antiques qui font écho à l’exposition.
Voir en plein écran. Un pictogramme bleu signale une estampe ou un dessin, une pictogramme orangé un daguérréotype ou une photographie.
Avant Koudelka, les ruines ont en effet fasciné et inspiré nombre d’artistes : Piranèse, Hubert Robert, Louis François Cassas... A ces visions romantiques peut être opposée la précision documentaire et technique avec laquelle les ruines sont abordées par les premiers photographes.
Les sites archéologiques occupent en effet une place toute particulière dans l’histoire de la photographie. Au XIXe siècle, les photographes voyageurs, attirés par la lumière de l’Orient, tracent la route et réalisent les premiers « dessins photographiques » de grands sites. Parmi les expéditions de cette période, celle de Maxime Du Camp en 1849-1850 est emblématique, La photographie est alors une technique en plein essor et en quête de légitimation artistique.
Cette Gallicarte est donc l’occasion de plonger dans les fonds photographiques anciens de Gallica : de voyager, en compagnie de noms aussi prestigieux que Frédéric Flachéron, Félix Teynard, Louis de Clercq, Louis Vignes, Benianimo Facchinelli, Eugène Gallois, Eugène Trutat, André Salles, Raphaël Savignac, à travers différentes strates du passé de ces sites, eux-mêmes traces de civilisations révolues.
Photographie de Josef Koudelka : Turquie, Myre (Demre), théâtre de l’époque hellénistique reconstruit à la suite d’un tremblement de terre en 141. En avant-plan, décoration sculptée de la scène. Vue depuis le sud. (2013)
Certaines représentations proposées sont des vues de sites présents dans l’exposition, comme Héliopolis (Baalbek), photographié par Girault de Prangey. D’autres montrent des panoramas de sites ou de villes anciennes qui évoquent la « signature » de Koudelka et lui font écho. D’autres encore s’éloignent clairement de sa démarche en présentant une vision reconstituée d’un passé révolu. Certaines photographies prises à des époques différentes montrent quant à elles les signes du passage du temps ou les interventions humaines (restaurations et dégradations).
Ces traditions multiples composent une sorte de « mémoire plurielle » de la ruine, dans laquelle chacun peut puiser. Confronter ainsi le regard de Koudelka avec d’autres qui l’ont précédé permet peut-être de mieux percevoir la singularité de son regard et de son œuvre.
Voir aussi
Les recueils du Voyage en Egypte, en Nubie et en Syrie de Maxime Du Camp, 1849-1850.
Les recueils de Félix Bonfils (1831-1883), un photographe prolifique en Orient.
Le fonds Emile Prisse d'Avennes sur l'Egypte avec les photographies de Maxime du Camp, Ernest Benecke et Félix Teynard.
Le recueil « Athènes » du photographe britannique James Robertson.
Sur le blog de Gallica
Hubert Robert, le peintre des ruines par Nathalie Hersent.
Une visite du site « Bibliothèques d’Orient ».
Sur bnf.fr
L’art des ruines, les ruines en art.
Rencontre
« Photographier les ruines, hier et aujourd’hui », en lien avec l’exposition.
Retrouvez l’exposition
Josef Koudelka. Ruines
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