Albrecht Dürer (1471-1528)

Les gravures et dessins d'Albrecht Dürer conservés au département des Estampes et de la photographie de la BnF font l'objet d'une numérisation intégrale dans Gallica. 

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Peintre et graveur allemand installé à Nuremberg, où il naît en 1471 et meurt en 1528, Albrecht Dürer est l’un des plus grands artistes de son temps. Il reçut d’abord une formation d’orfèvre dans l’atelier paternel, avant d’entrer en apprentissage auprès de Michael Wolgemut, peintre le plus en vue de Nuremberg qui travaillait aussi étroitement avec le milieu du livre imprimé, fournissant de nombreuses gravures d’illustration. Dürer est donc très jeune en contact avec l’univers de l’imprimé et son parrain n’est autre qu’Anton Koberger, le plus grand imprimeur de la ville. Dürer Il compléta sa formation par un voyage dans le Rhin supérieur de 1490 à 1494. En 1494-1495, il se rendit dans le Tyrol et découvrit peut-être, à cette occasion, Venise pour la première fois. De 1505 à 1507, l’artiste séjourna, de façon certaine, à Venise. A la fin de sa carrière, il entreprit également un voyage dans les Pays-Bas en 1520-1521.  Albrecht Dürer est un véritable artiste de la Renaissance, qui parvient à opérer une synthèse pleinement maîtrisée entre l’art nordique et l’art italien. Esprit novateur, il fut aussi le premier théoricien de l’art au Nord des Alpes. A la fois peintre, dessinateur et graveur, son médium de prédilection était sans conteste la gravure et c’est aussi par la gravure que sa renommée fut la plus rapide et la plus répandue. Curieux de toutes les techniques, Albrecht Dürer excella dans la maîtrise de la taille d’épargne sur bois comme de la taille douce sur cuivre. Il se confronta aussi à l’eau-forte et à la pointe sèche, techniques de gravure sur cuivre plus confidentielles. La gravure était pour lui une forme d’expression à part entière. Il ne l’a ainsi quasiment jamais utilisée comme moyen de diffusion pour ses peintures, faisant de ses estampes des œuvres originales. La BnF conserve l’intégralité de ses cuivres, parmi lesquelles ses plus beaux burins d’une grande force esthétique (les « cuivres magistraux), ainsi que presque toute sa production gravée sur bois, parmi laquelle ses trois « grands livres » illustrés : L’Apocalypse, la Grande Passion et la Vie de la Vierge.

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