Les diptyques consulaires

Création : Italie (Latium, Rome), 428
Matières : ivoire d'éléphant
Mesures : H. 29.3 cm, l. 13.6 cm, E. 0.7 cm
 
Feuillet de diptyque de Flavius Félix, consul en 428. Le consul est représenté debout, dans une loge des jeux dont les rideaux à l’arrière sont ouverts. Il est vêtu de deux tuniques (tunica palmata par-dessus tunica talaris).
Création : Constantinople, 517
Matières et techniques : ivoire d'éléphant
Mesures : H. 36 cm, l. 26.7 cm, E. 1 cm
 
À droite Anastasius est représenté assis sur la chaise curule et tenant la mappa ; au-dessus deux génies portant des guirlandes et trois médaillons ornés chacun d’un buste de face ; en bas, scène de jeux du cirque.
Création : Italie (Rome), Ve siècle.
Matières : ivoire d'éléphant.
Mesures : H. 34.8 cm, l. 10.6 cm, E. 1 cm.
 
Feuillet droit d’un diptyque de Rufus Achillius Sividius, consul à Rome en 488. La plaque est décorée de quatre roses épanouies en relief. Au centre, un cadre végétal circulaire entoure l’inscription. Deux fleurons aux tiges formant des arabesques entourent le motif central.
Création : Costantinople, 525 
Matières : ivoire d'éléphant
Mesures : H. 35 cm, l. 26 cm (ensemble)
 
Diptyque de Théodorus Philoxenus Sotericus, consul en 525, dont les inscriptions ont été effacées. Les deux feuillets identiques sont bordés d’une bande moulurée et occupés par un grand losange.
Création : Constantinople, 525 (Monture : France, XIIIe siècle).
Matières : ivoire d'éléphant, argent doré.
Mesures : H. 41 cm, l. 35 cm, E. 2 cm
 
Les deux feuilles sont décorées à l'identique : trois médaillons superposés et liés par une bandelette. Dans le médaillon supérieur est représenté le buste du consul, qui tient de la main droite la mappa circensis et de la gauche un sceptre surmonté du buste de Justinien. Dans le médaillon inférieur, un buste de femme richement vétue. Elle personnifie Constantinople. Sur les médaillons du milieu sont gravés en creux les titres du consul, qui diffèrent sur les deux plaques.
Création : VIe siècle
Matières : ivoire d'éléphant.
Mesures : H. 38.7 cm, l. 13.8 cm.
 
Feuillet du diptyque de Flavius Petrus Sabbatius Justinianus, consul en 521. En haut sur un cartouche, une inscription. Au centre, un cadre rond formé de palmettes en relief renferme cinq lignes d’inscription.
Création : Constantinople, 518.
Matières : ivoire d'éléphant.
Mesures : H. 26.2 cm, l. 13 cm.

Le consul est assis de face sur un trône garni de coussins et précédé de deux marches moulurées ; les montants du siège, supportés par des têtes et des pattes de lion acanthiformes, et accostés de panneaux ornés de bustes, sont des pilastres corinthiens surmontés de Victoires sur un globe.

Création : Empire carolingien, IXe - Xe siècle.

Format : 1 panneau en ivoire.

Mesures : H. 37.5 cm., l. 12.5 cm.

Extrait de la Gazette archéologique de 1884.

"Ceux qui ont étudié les diptyques consulaires romains savent quels services cette étude peut rendre à l'archéologie et à la l'histoire, et combien ces monuments méritent d'être conservés avec honneur et respect.

"Dans la division du milieu, au fond, des tablettes d'ivoire, ou diptyques : ces monuments sont ainsi nommés parce qu'ils sont composés de deux feuilles. Le mot grec diptychès signifie plié en deux. Les consuls romains les faisaient fabriquer, et l'on voit dans Sidoine qu'on les appelait fastes, parce qu'on y gravait le nom du consul qui donnait son nom à l'année. Les consuls en faisaient présent, à leur entrée en charge, au renouvellement de l'année, et c'était un honneur que d'en recevoir [...]"

 

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Les diptyques sont des objets commémoratifs typiques de la tradition romaine et byzantine formés de deux surfaces planes rectangulaires en ivoire, en bois ou en métal reliées par des charnières. À l’origine faisant office de tablettes de cire, c’est au Bas-Empire que s’impose la pratique selon laquelle les suprêmes magistrats nouvellement élus les offrent ce type d’artefact à leurs plus fidèles partisans. Les feuillets d'ivoire sculptés dans de l’ivoire représentent le plus souvent le consul. L'iconographie reste variée. Ils sont habituellement distribués au moment de l'entrée en charge du dignitaire. Parfois ils célèbrent un empereur victorieux ou bien un haut fonctionnaire de l’Empire.

Certains sont  peints, d'autres sont incrustés de pierres précieuses. Les principaux centres de productions sont Rome, Constantinople et Milan.

Le magnifique diptyque de Stilicon, consul en 400 (Serena - Monza) est attribué à un atelier de Milan, alors que ceux d'Areobindus (Paris, Zurich, Lucques), d'Anastasius, de Magnus (Bibliothèque nationale, Paris), de Justinus (Berlin) et des diptyques impériaux dont le célèbre ivoire Barberini du Louvre sont sculptés, du début au milieu du VIe siècle à Constantinople.

Pendant la seconde moitié du VIe siècle, on assiste à la disparition des diptyques laïques à cause de la suppression de la charge de consul en 541 et des difficultés d'approvisionnement en ivoire.