Les cris de Paris
Les « cris de Paris » désignent l’univers des marchands ambulants, des petits métiers non qualifiés qui fourmillent dans les rues de Paris. Durant trois siècles, les « cris de Paris » ont constitué un thème d’inspiration littéraire, iconographique et musical.
Ce recueil anonyme de 18 gravures sur bois coloriées, illustrait les métiers de Paris, dont on ne connait qu'un seul exemplaire, est le plus ancien qui soit parvenu (conservé à la réserve de l'Arsenal).Contemporains du règne de François Ier et trouvant leur écho dans les cris de Paris de Clément Janequin, ces bois naïfs présentent le métier et son cri, précédés de cinq quatrains sur le même sujet.
Les rues et les cris de Paris au XIIIe siècle : pièces historiques / publiées d'après les manuscrits de la Bibliothèque nationale et précédées d'une étude sur les rues de Paris au XIIIe siècle par Alfred Franklin,...1874
Proverbes et dictons populaires, avec les dits du Mercier et des Marchands, et les crieries de Paris aux XIIIe et XIVe siècles / publiés... par G. A. Crapelet,...1831
Les crieries de Paris (environ 1265) se présente comme une promenade sonore dans Paris, qui commence au point du jour et finit à la nuit tombée; l'auteur, Guillaume de Villeneuve, humble jongleur sans le sou, rêve de toutes les denrées qu'il entend crier.
La ville de Paris en vers burlesques . I.Contenant toutes les galanteries du Palais. 2. La chicane des plaideurs. 3. L'éloquence des harangères de la Halle. 4. L'adresse des servantes qui serrent la mulle. 5. L'inventaire de la friperie. 6. Le haut stille des secretaires de S. Innocent. Et plusieurs autres choses de cette nature. Par le Sieur Berthod. 1652
Paris ridicule et burlesque au dix-septième siècle (Nouv. éd. rev. et corr.) / par Claude Le Petit, Berthod, Scarron [et al.] ; nouv. éd. rev. et corr. avec des notes par P. L. Jacob,...1859
Tableau de Paris.vol. 5 / Louis-Sébastien Mercier, 1782-1788
La figure du crieur de rue inquiète. Dans le Tableau de Paris, Louis-Sébastien Mercier en moraliste regarde cet univers comme celui de trop nombreux "mauvais sujets", à l'égal d'autres observateurs et acteurs de la société urbaine, méfiant envers ce peuple sans état.
Les auteurs de cet ouvrage, tous membres de la Société des amis du livre, adaptent le genre du recueil des cris de Paris à la fin-de-siècle, pour esquisser un tableau de la débrouillardise et de l’opportunisme du peuple parisien. Ces petits métiers anciens (chiffonnier, rémouleur) et récents (bookmaker, ramasseur de bouts de cigares) sont illustrés des dessins vifs et colorés de Pierre Vidal reproduits par gillotage, un procédé réprouvé par les tenants de la gravure traditionnelle, mais qui permet ici un rendu frais et séduisant.
Au tournant du XXe siècle, les petits métiers de Paris disparaissent progressivement sous l’effet de l’industrialisation et de la diffusion des grands magasins. Atget qui s’intéresse aux aspects du vieux Paris, s’attache alors à photographier les marchands ambulants de la capitale. Il poursuit ainsi une longue tradition iconographique née au XVIe siècle et qui se développa au cours du XIXe siècle en réponse au déclin de cette profession.
Les « cris de Paris », ou plus généralement les « cris de ville », désignent l’univers des marchands ambulants, des petits métiers non qualifiés, des dispensateurs de services qui fourmillent dans les rues des villes anciennes. Pendant plus de trois siècles, de la Renaissance aux temps industriels, les « cris de Paris » ont constitué un thème d’inspiration courant, à la fois littéraire, iconographique et même musical.
Le plus ancien recueil anonyme de dix-huit gravures sur bois coloriées, avec les cris en caractères gothiques, souvent accompagnés de quatrains, se trouve à la Bibliothèque de L'Arsenal (RESERVE EST-264) et date du XVIème siècle.
Cependant, le genre est beaucoup plus ancien : son origine est un fabliau du XIIIème siècle, le "Dit des crieries de Paris", récit énumératif des différents métiers ambulants.