Flâneries bibliophiliques dans Paris

Une promenade dans Paris à travers des livres d’exception de la fin du 19e siècle et du début du 20e.

"Le boulevard est à Paris ce que dans l’art de la chiromancie la ligne de vie est à la main". Publiée par Victor Prouté dans la série Paris-gravé, chaque livraison comprend des eaux-fortes de Martial Potémont. Non dénués de nostalgie, les textes d’E. de Saulnat (pseudonyme d’Henry d’Ideville, auteur de Vieilles Maisons et Jeunes Souvenirs), de Faugère-Dubourg et du très parisien Xavier Aubryet font revivre les boulevards et leur animation.

La collection Le Senne comprend aussi ce portefeuille qui rassemble seulement les eaux-fortes de Martial Potémont au format in-folio et en couleurs. Les Boulevards de Paris poursuivent le travail de l’artiste sur la représentation de la ville, après L’Ancien Paris (1864-1867), Paris intime (1874) et les albums consacrés à Paris pendant la Commune.

Souvent considérés comme des poèmes en prose impressionnistes, les Croquis parisiens sont issus de chroniques publiées en revues et de textes du Drageoir aux épices (1874). Ils annoncent aussi certains passages de romans comme À vau-l’eau. Huysmans a choisi lui-même les illustrateurs Jean-François Raffaëlli et Jean-Louis Forain. Tous deux sont sans doute les modèles du personnage de Cyprien Tibaille, le peintre qui apparaît dans Les Sœurs Vatard (1879) et En ménage (1881). Certains exemplaires comprennent deux planches de Forain refusées par Huysmans.

Le livre de bibliophilie peut aussi prendre aussi la forme miniature d’un almanach. Recouvert de satin rose, ponctué par les pointes-sèches d’Henri Boutet, il égrène, au fil des sonnets d’Ernest d’Hervilly, les petits et grands événements de l’année de la Parisienne.

Les Types de Paris célèbrent la rencontre du monde de la presse, de la littérature et de l’art. Publiées par le Figaro, ces livraisons s’enorgueillissent des signatures de Zola, Maupassant, Daudet, Mallarmé ou encore Mirbeau, portés par les illustrations de Jean-François Raffaëlli.

Paris vivant – titre déjà utilisé par Henry Monnier en 1830 – était une ambitieuse série imaginée par la Société artistique du livre illustré, créée par Auguste Lepère et ses amis. "Un journal de flâneur, de badaud avide de tout connaître […], la course romantique […] de joyeux artistes, émus des moindres choses […]. Ce qu’ils vous donneront ainsi, vous le savez, ô bibliophiles, acquerra quelque jour l’importance des plus solennels mémoires", prédit Henri Bouchot dans sa préface. Seuls deux titres ont pu être réalisés : Le Journal, écrit par Clovis Hugues, et Le Théâtre, par Francisque Sarcey (1893).

Le recueil des "cris de Paris" est un genre ancien. Les auteurs de cet ouvrage, tous membres de la Société des amis du livre, l’adaptent au Paris fin-de-siècle pour esquisser un tableau de la débrouillardise et de l’opportunisme du peuple parisien. Ces petits métiers anciens (chiffonnier, rémouleur) et récents (bookmaker, ramasseur de bouts de cigares) sont illustrés des dessins vifs et colorés de Pierre Vidal reproduits par gillotage, un procédé réprouvé par les tenants de la gravure traditionnelle, mais qui permet ici un rendu frais et séduisant.

Dans ces textes saisis sur le vif, Émile Goudeau associe un quartier de Paris à une heure du jour et à une saison. Première réalisation d’Auguste Lepère dans le domaine du livre illustré, ses bois gravés furent admirés par Bracquemond qui y voyait aussi "la couleur de chacune des heures du jour et de la nuit". Cet exemplaire fut spécialement tiré et relié par Marius-Michel pour la Réserve de la Bibliothèque nationale à l’initiative d’Henri Beraldi.

Balades dans Paris conduit ses lecteurs du moulin de la Galette au Luxembourg, en passant par l’hôtel Drouot et les quais. Imprimé pour les membres des Bibliophiles contemporains, ce magnifique ouvrage aux larges marges illustrées de fleurs par Alexandre Lunois est dû aux fins bibliophiles Eugène Rodrigues, Paul Eudel, Bernard-Henri Gausseron et au poète Alphonse Retté.

"Envers du Guide officiel", Paris au hasard associe trois personnalités emblématiques du beau livre parisien, Henri Beraldi, Georges Montorgueil et Auguste Lepère. L’exemplaire présenté ici est un tirage des bois de Lepère spécialement réalisé par Beraldi pour le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale.

"Badauderies", les affiches, l’Hercule de carrefour, le charmeur d’oiseaux. "Rassemblements", les manifestants, et tous ceux qui se pressent autour d’un accident de voiture, du panier à salade ou d’une bombe qui va peut-être exploser. Les auteurs, presque tous issus de La Revue blanche, jouent sur l’ambivalence de la foule. Ces thèmes nouveaux et les gravures en noir et blanc de Félix Vallotton confèrent une grande modernité à cette publication, dirigée par Octave Uzanne pour la toute nouvelle Société des bibliophiles indépendants.

Critique d’art et auteur dramatique, ami de Jean Lorrain et de Huysmans, Gustave Coquiot a publié en 1896 en 1897, à la demande d’une société de bibliophiles, plusieurs flâneries parisiennes, sensibles et poétiques, tirées à petit nombre. Elles seront rassemblées en 1909 sous le titre Les Féeries de Paris. Eugène Le Senne possédait chacune de ces plaquettes dont deux, La Seine et Les Cafés-concerts, sur grand papier, sont ornées d’aquarelles originales de Vanteyne.

Fait rare dans la production bibliophilique de la fin de siècle, l’illustration est ici confiée à un photographe, Jules Gervais-Courtellemont, qui fait revivre le Paris des flâneurs du dimanche, mais aussi des pauvres gens. Ce livre de grand format (50 cm) se présente dans un  beau portfolio en toile, aux contreplats décorés de motifs floraux dans le genre de William Morris et d’Eugène Grasset.

Le Madeleine-Bastille est la ligne la plus ancienne des omnibus parisiens dont le parcours se superpose exactement au Boulevard. Car si on parle aujourd’hui "des boulevards", au dix-neuvième siècle, il est perçu comme un continuum nouant la Bastille à la Madeleine, les quartiers populaires de l’Est à ceux chics de l’Ouest. Le Boulevard est en un mot Paris. Georges Montorgueil et Pierre Vidal invitent le lecteur à une flânerie à travers les théâtres, cafés, restaurants, journaux, magasins de luxe, où se profile la silhouette de la Parisienne.

Paris en sonnets est l’exemple d’un type d’ouvrages recherché par les bibliophiles : le livre d’étrennes. Imprimés au nom de leur destinataire, accompagnés des vœux de l’éditeur, ils sont évidemment distribués hors commerce. Celui-ci est l’exemplaire du dépôt légal. Il s’agit du dernier livre d'étrennes réalisé du vivant de Léon Conquet. Les compositions en couleurs du dessinateur Henri Henriot s’harmonisent aux sonnets du poète, parolier et librettiste André Sciama dans cette revue humoristique du high life parisien.

Cousin du Calendrier parisien, Paris-almanach de l’éditeur Sagot poursuit la tradition de ces petites publications soignées et luxueuses dont Louis Janet, à l’époque romantique, a été l’un des meilleurs représentants. Après les deux premiers volumes en 1895 et 1896 (textes d’Émile Goudeau, illustrés l’un par Dillon, l’autre par Georges Meunier), l’année 1897 conclut joliment cette trop courte série avec les bois en couleurs d’Auguste Lepère sur un texte de Charles Morice.

Auguste Lepère se fait ici aquafortiste pour illustrer avec humour les loisirs dominicaux du Parisien. Au Bois, aux courses, à la fête foraine ou en banlieue, dans la foule et dans le bruit, les épopées miniatures du narrateur et de sa compagne Pompon témoignent que ces jours-là ne sont vraiment pas de tout repos.

Montmartre, "pour les profanes [...] terre de volupté et terre d’expiation pour les pèlerins"… Georges Montorgueil, journaliste, biographe d’Henri Murger, et pendant plus de trente ans membre de la Commission du vieux Paris, en écrit l’histoire sacrée et (surtout) profane : ou comment l’arrivée du Chat Noir a fait voisiner la chaire et les tréteaux. Passée la vachalcade idéale de la couverture, les nombreuses lithographies de Pierre Vidal, par ailleurs attaché au Cabinet des Estampes, documentent les lieux et les situations avec précision.

Entr’actes de pierres est une flânerie à la rencontre de tout ce qui peut fleurir ou verdoyer à Paris. De la modeste fleur de pavés au jardin de curé, de l’arbre vénérable aux immortelles des cimetières, le journaliste et écrivain Maurice Guillemot et l’illustrateur Eugène Béjot font sentir au lecteur le parfum d’un autre Paris, foisonnant et familier.

Les Minutes parisiennes entendaient renouveler l’art des physiologies en déclinant pour chaque volume une heure de la journée et un lieu. Créée par "un groupe d’artistes, graveurs sur bois, dessinateurs, écrivains" et dirigée  par Tony Beltrand et Eugène Dété, la collection voulait mettre la gravure à l’honneur tout autant que le texte. Ces petits livres in-16 imprimés sur chine offrent ainsi une variété de thèmes et de tons qui reflète la vie trépidante de la ville.

Créée en 1887, reprise par l’éditeur Romagnol en 1897, la Librairie de la Collection des Dix s’est spécialisée dans l’édition bibliophilique de textes littéraires. Paysages et Coins de rues rassemble des textes que Jean Richepin avait publiés dans le Gil Blas puis dans Le Pavé. L’auteur de La Chanson des Gueux ne craint pas de s’aventurer dans les quartiers excentrés au "pittoresque hideux". Les bois colorés d’Auguste Lepère montrent toute la maîtrise de son art de graveur.

Octave Uzanne ouvre le XXe siècle avec ce titre accrocheur et une couverture spectaculaire. Il confie ces "proses" à des auteurs très différents, certains encore à l’aube de leur carrière : Tristan Klingsor, Edmond Pilon, Hugues Rebell, Charles-Louis Philippe, Maurice Beaubourg, Saint-Georges de Bouhélier, Jean Lorrain…  Les illustrations et la typographie Art Nouveau de l’artiste belge Victor Mignot (1872-1944) laissent présager de son talent d’affichiste.

C’est à l’initiative du critique d’art Roger Marx qu’Auguste Lepère entreprit l’illustration de ce recueil de textes de Huysmans. "Entre le texte de l’écrivain et les dessins de l’illustrateur, il y avait une liaison intime car tous deux également épris de leur art, étaient amoureux de Paris, curieux du caractère des habitants, de la singularité des milieux où ils évoluaient", résume Charles Saunier. Cette association se poursuivra avec la parution en 1903 de l’un des chefs-d’œuvre de Lepère, À Rebours.

Si Paris était une forêt, sa faune serait constituée de grues, de rats, de singes ou de moineaux. Erastène Ramiro – pseudonyme d’Eugène Rodrigues, président de la société des Cent Bibliophiles – esquisse une satire douce-amère des mœurs parisiennes, illustrée par les eaux-fortes et les bois de Louis Legrand. Seconde production de ce duo après Cours de danse fin-de-siècle (1892), Faune parisienne fait suite, dans l’œuvre bibliophilique de Louis Legrand, à son étonnant Livre d’heures (1898).

Variation ironique sur le thème rebattu du "Paris qui disparaît", ces souvenirs de l’Exposition universelle de 1900 font revivre un Paris "de stuc brillant et de staff capricieux", ses foules et ses fêtes. Auteur et graveur des dessins, Henri Paillard retrouve ici Émile Goudeau et Henri Beraldi, quelques années après les Poèmes parisiens (1897) où il avait transcrit sur bois les dessins de Charles Jouas.

Provençal mais archi-Parisien, médecin mais poète, noctambule invétéré mais d’une sobriété notoire, Raoul Gineste guide son lecteur dans une tournée des soirées de la capitale, aristocratiques ou populaires, où l’on danse, dîne, joue ou s’amuse. Ses vers sont illustrés des bois de Tony Minartz, gravés par Henri Paillard. L’association Minartz-Beraldi se poursuivra avec trois autres ouvrages tout aussi parisiens, avec des textes d’Albert Flament : Fauteuils et Couloirs (1906), Palaces et Spleepings (1908) et Fleur de Paris (1909).

Publié par la Société de propagation des livres d’art, ce recueil préfacé par Jules Claretie donne à Eugène Béjot une nouvelle occasion de dessiner la ville sous ses angles de prédilection. Après Squares et Jardins, Entr’actes de pierres et Les Bateaux de Paris,  ses choix, pour illustrer chacun des arrondissements, se portent autant que possible vers les bords de Seine, les canaux, les coins de nature sauvage ou domestiquée.

Peintre et illustrateur, Georges Cain était aussi un amoureux de Paris. Il fut conservateur du musée Carnavalet et a écrit plusieurs ouvrages historiques dont ces Croquis du vieux Paris. Les bois en couleurs sont l’œuvre de Tony Beltrand, co-fondateur avec Auguste Lepère de la revue L’Image et auteur de plusieurs Minutes parisiennes, série dont il a assuré la direction avec Eugène Dété.

Montmartre artiste et bohème, Montmartre en fête... L’illustrateur et écrivain Louis Morin, collaborateur du Chat Noir et directeur de la Revue des quat’ saisons, donne une vision historique et personnelle de ce quartier longtemps isolé et méconnu des Parisiens eux-mêmes.

"Les petits tableaux reflètent mieux les mœurs et l’âme du peuple que les grands." Les Petits Mémoires d’Henri Boutet veulent en être la preuve. Observateur curieux de tout, l’auteur retranscrit sans les édulcorer ses rencontres avec les bohêmes, les filles galantes, les vendeurs des rues, les oiseaux de nuit… En six volumes (davantage étaient prévus), il fixe, par le texte et par l’image, toute la variété et l’agitation du peuple parisien.

Henri Boutet, directeur de la revue Paris-croquis, excelle à capter l’essence des types parisiens, par la gravure comme par le texte. Dans la tradition ouverte par Privat d’Anglemont, il compose ici le tableau de petits métiers plus ou moins officiels.

Membre des Hydropathes, illustrateur de Georges Lorin et de Coquelin cadet, Luigi Loir est le peintre parisien par excellence. Ses aquarelles, reproduites en couleurs et en sépia, ponctuent le texte de George Cain qui mène son lecteur de quai en quai, de place en place.

Publié par le galeriste Charles Hessèle, Coups d’œil sur Paris est le chef-d’œuvre du graveur Charles Heyman, qui sera tué à la guerre en 1915. Ses bois et ses eaux-fortes parfois impressionnantes de monumentalité viennent en contrepoint d’un texte de Clément-Janin riche de détails et d’anecdotes historiques.

Les textes autographiés mêlés aux dessins rehaussés de pastel confèrent à cet ouvrage le caractère spontané d’un carnet de croquis. Henri Boutet y consigne portraits, dialogues, scènes vues et moments de vie ("L’ondée", "Promenade", "Jour de paie"…).

Lorsque paraît cette nouvelle édition en 1914, la Bièvre est désormais recouverte dans Paris et Huysmans est mort depuis sept ans. Les bois et eaux-fortes de Léon Lebègue offrent le souvenir de paysages presque campagnards. L’emploi des caractères typographiques d’Auriol ajoute au charme de l’ouvrage.

Églises, hôtels particuliers, jardins cachés, rues pavées ou enseignes sculptées : les eaux-fortes de Pierre Desbois documentent les traces d’un vieux Paris qui cède alors la place à la "pierre neuve", aux établissements qui ont "pognon sur rue", comme le regrette Lucien Descaves dans sa préface. Les textes sont signés par Robert Hénard, peintre, critique d’art et auteur de Promenades historiques dans Paris (1910).

Œuvre de commande du bibliophile Jean Borderel, ce livre entièrement gravé, associant un grand écrivain (qui signe aussi les épigraphes sous pseudonyme) et un graveur de talent, aurait pu représenter l’essence de la bibliophilie parisienne de la Belle Époque. La guerre retarda sa réalisation et Jean Richepin ne put achever la composition de ses poèmes. L’ouvrage, tiré à trente exemplaires seulement, est devenu l’émouvant témoignage d’un Paris populaire disparu.

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Paris sur Chine, sur Hollande ou sur Japon… À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le voyage est au coin de la rue et la littérature sur Paris prend souvent les habits luxueux du livre de bibliophile. Autour de grands noms comme Henri Beraldi, Louis Conquet, Henry Floury, et de sociétés comme Les Cent bibliophiles ou la Société de propagation des livres d’art, un genre s’invente. Il hérite tout à la fois de la littérature panoramique, du livre élégant Second Empire, du journalisme parisien, des physiologies du type « petits Paris », de Mercier,  Nerval, bien sûr, et de Baudelaire. Au-delà de simples guides des monuments de la capitale, certains invitent à une exploration érudite sur les traces du vieux Paris qui s’efface, à une observation minutieuse de détails discrets. D’autres, plus nombreux, esquissent des tableaux impressionnistes, naturalistes ou décadents de la ville. Elle est appréhendée dans tous ses états, comme paysage au fil des saisons et surtout comme successions de scènes, de physionomies, de rencontres.
Œuvres d’historiens, d’écrivains comme Huysmans ou Richepin, de journalistes comme Émile Goudeau, ces ouvrages sont parfois diffusés en livraisons et valorisés par un collectif d’auteurs prestigieux. Tous réservent une place importante, sinon prépondérante, à l’image. C’est l’époque où le livre d’artiste connaît ses premières réalisations marquantes et les noms de Louis Legrand, Auguste Lepère, A.-P. Martial, Edgar Chahine ou Luigi Loir éclipsent parfois ceux des auteurs des textes sur la couverture de ces livres.
La plupart des ouvrages présentés dans cette page ont été collectionnés par Eugène Le Senne et sont conservés aujourd’hui à la Réserve des livres rares. En tirages limités, voire nominatifs, ces exemplaires de luxe parfois somptueusement reliés comprennent souvent une suite de planches, des remarques dans les marges ou de compositions originales. En témoignent deux livres de Gustave Coquiot, La Seine et Les Cafés-Concerts ornés d’aquarelles du peintre néerlandais Anton van Tijn (Vanteyne). Vanteyne est d’ailleurs l’auteur de l’ex-libris de Le Senne, qui exemplifie l’esprit de cette collection : "Au centre, la pointe de la Cité avec le chevet de Notre-Dame, au-dessus une vue de Montmartre, dans l’angle une de ces carrioles qui apportent des légumes aux Halles à la pointe du jour. D’un côté, Notre-Dame sous un rayon de lune, de l’autre une Parisienne se retroussant d’un mouvement gracieux. En bas un paysage de banlieue" (Paul Flobert).
Le succès du livre de bibliophile sur Paris ne se démentira pas tout au long du XXe siècle, avec des réalisations d’envergure comme Paris 1937 publié par Daragnès ou les Paris photographiés par Brassaï, Willy Ronis, René-Jacques, Robert Doisneau, tandis que la flânerie parisienne trouvera avec Apollinaire, Breton, Aragon et Fargue, son expression la plus emblématique.

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